Akane T. Murakami - She's not an angel...

Son corps long, svelte, mince à la limite de la maigreur, ne trahit pas la force qu’il contient. La demoiselle n’est pas très grande, elle paraît jeune mais ne vous en séduit pas moins. De sa petite personne émane une aura magnétique qui vous attire, vous pousse à protéger cet être à l’allure douce et fragile. Ses petites mains, d’une pâleur telle qu’elles laissent transparaître les chemins bleutés de leurs veines, tiennent timidement une rose noire, ses longs doigts plongeant entre les nombreux pétales de la fleur. Ses jambes, interminables, sont recouvertes d’un léger collant noir, camouflant l’extrême blancheur de sa peau. Sa robe aux innombrables froufrous n’ont à cacher aucune forme adulte : ses hanches sont peu marquée et sa poitrine, dérisoirement mince. Ses frêles épaules semblent pouvoir se briser au moindre impact ; son cou d’apparence fragile est strié de sillons tantôt bleus, mauves et noirs, au milieu des marques de veines se mêlent celles laissées par les cicatrices. Son visage, au traits fins, avance une autre partie de l’aspect de la jeune fille : la maturité s’y est imprégné. Au milieu de cet océan de blancheur qu’est ce visage se distinguent deux iris criards mais plaisants, des yeux de vairon respectivement vert et rouge. Malgré la fragilité qu’elle disperse, vous ne pouvez vous empêcher de lire l’intelligence et la froideur dans les yeux de la jeune fille. C’en est d’ailleurs assez effrayant, mais qu’importe, une si fragile personne ne peut vous faire de mal, c’est plutôt à vous de la protéger ! Ses cheveux d’un bleu aussi inhabituel que, semble-t-il, naturel, tombent en cascade sur son front marmoréen ainsi que dans son dos, ils sont d’une longueur et d’une propreté inégalables, certainement le fruit d’années et d’années de soins méticuleux. Aussi étrange que cela puisse paraître, le bleu de sa chevelure s’éclaircit à mesure qu’il s’éloigne de la racine, de ce fait, les premiers centimètres sont d’un bleu profond tandis que les derniers sont d’un magnifique turquoise. Cette petite à l’air si gentille, si vulnérable, que même sa bouche pincée et son regard qui se teinte de mépris ne vous affolent pas… Approchez-vous encore un peu, vous pourrez voir au fond de ses prunelles le reflet exact de vôtre mort… Lente, douloureuse, et incroyablement proche.

Akane est, de part sa classe, puissante en magie. Elle ne peut générer son redoutable pouvoir que si elle porte sur elle une ou plusieurs roses, en fait, il faut qu’elle puisse sentir le parfum des roses pour pouvoir utiliser son pouvoir. Heureusement, il n’est pas actif tout le temps, non, elle a appris à ne l’activer que lorsqu’elle le désire. En quoi consiste-t-il ? Et bien, lorsque les gens la regardent dans les yeux, plus particulièrement dans son œil rouge, elle peut si elle le veut voir la mort de la personne mais aussi la contrôler dans le temps : elle ne peut pas la modifier mais elle est en mesure de l’avancer ou de la reculer (en tenant compte de l’espérance de vie du sujet, par exemple, elle ne peut pas reculer la mort d’un humain à 400 ans plus tard), mais aussi de la ralentir ou l’accélérer (donc la rendre plus ou moins douloureuse). Par contre, il est possible qu’une personne, dont elle a reculé la mort, meure néanmoins « avant la date prévue », si la mort est causée par une tierce personne. (Je ne sais pas si c’est très clair, donc je vous fais un exemple : mettons que ma petite Sataniste vous aime bien et qu’elle ne veuille pas vous voir mourir, elle recule donc votre mort à, disons, quelques années plus tard, mais paf ! on vous met un couteau dans le cœur. Là, vous mourrez, car votre mort a été causée par une autre personne et c’est donc indépendant de la volonté de miss Murakami)

Akane affectionne deux extrême qu'elle cultive sur son physique-même... blanc et noir, noir et blanc, revers de veste et double-tranchant… Elle ne s’habille qu’en noir, pour mettre en valeur son blanc, et agrémente ses tenues de roses sombres. Ces roses, Akane les cultive, elles aussi, car elle aime beaucoup les jardins et les fleurs, sur lesquelles elle livre parfois des expériences douteuses. Au contraire, elle déteste les animaux, et plus particulièrement les chats – ils avaient beau peupler son village natal et être l’animal de compagnie de beaucoup de ses semblables, elle n’a jamais pu les sentir. La demoiselle n’aime pas non plus, on s’en serait douté, les couleurs vives, ni les insectes, ni l’été. Elle aime l’hiver, la bataille et les sucreries, elle s’est fait une règle de toujours en garder en réserve.
Akane est aussi travailleuse qu'avide de connaissance. La doyenne de son village natal lui apprit le piano et quelques chants du village avant de mourir ; la jeune fille joue également de la harpe, de la flûte à bec et de l'ocarina. Elle aime donc, vous l'aurez compris, la musique et les sons clairs, purs, des instruments qu'elle manie avec aisance. Akane sait aussi faire de la voile, vous savez, dans ses espèces de coques toutes moches mes tellement agréable lorsque le vent gonfle les (petites) voiles. Akane ne fait donc de la voile que pour son divertissement, en effet elle possède un sens de l'orientation très médiocre, presque aussi médiocre que son sens de la légalité. Notre demoiselle aimerait apprendre à manier le sabre, l'épée, la hache ou encore la faux, car elle trouve que « ça a la classe » - et oui, elle a beau être une Sataniste et une sadique notoire, elle n'en reste pas moins une adolescente de treize ans. Au contraire, elle n'est pas du tout attirée par les autres sports, mis à part peut-être le taï chi chuan yang qu'elle pratique un peu. Elle sait d'ores et déjà manier l'éventail et elle aime particulièrement son exemplaire personnel, avec ses lames bien tranchante au bout des lamelles, entre le tissus. Elle déteste la lutte, et tout ce qui est trop « corps à corps ».