> Le Club des Joyeux écrivains de Mahora <

J'ai toujours aimé les histoires fantastiques. Dès qu'une nouveauté arrivait chez mon libraire préféré, le " Jonhy's Bookshop ", il me fallait posseder le nouvel ourgrage. Mes oeuvres préférés étaient " Dorian Gray " et " Alice au pays des merveilles ". Je suis Calypsio Livingston et je voue une passion inconditionelle pour les livres.

Si ma mémoire ne me fait pas défault, mon aventre s'est déroulé lorsque j'avais 19 ans, soit en 1896, dans cette capitale étrange qu'est Londres. Avec tout les livres que j'avais dévorés, la ville était devenue pour moi source de mystère et d'histoires étranges. De toute façon, le brouillard londonnien m'avait toujours fasciné, comme si celui-ci pouvait me prendre et m'entraînner vers des horizons incroyables. Malheureusement pour moi, à cette époque, ma vie était plus que banal. J'habitais une grande maison de 3 étages en plein coeur de Londres, avec du parquet ciré sur presque toutes la maison, des vitres stylisés très colorés et des vieux meubles qui sentent la poussière à chaque coin des pièces. Père avait été nommé ministre des finances et ne nous consacrais que quelques petites heures pendant la semaine. Mère s'occuppait, avec Nany, de l'étudcation de Walters, mon cadet, tout en organisant des superbes " Tea Time " avec nos voisines, où les ragots se racontaient de bon coeur. Quant à moi, on se bornait à me vêtir de corset qui avait le don de me couper la respiration, à me faire essayer des centaines de potion pour réussir à dompter ma cheveulure bouclés et blonde, et à m'apprendre à devenir une bonne femme au foyer. Des choses beaucoup trop terre à terre, alors que je rêvais de voyage d'aventures, m'imaginant visité les palais d'Inde, les minarets d'Orient, les déserts d'Amérique et les temples de Chine. On me rappelait souvent que ces idées étaient beaucoup trop ambitieuse, et que le meilleur avenir pour moi consistait à devenir une épouse parfaite. C'est ainsi que les livres étaient devenu mon seul moyen d'évasion, la seul chose qui me permettait de sortir de ce quotidien ô combien morose.

Je crois que lorsque mon aventure arriva, nous devions être en Novembre. Je me rapelle en tout cas que cette nuit là, j'étais envellopée sous 3 couvertures bien chaudes pour lutter contre le fin blizzard qui parvenait dans ma chambre. Une fine couche blanche avait recouvert les toitures et j'avais eu du mal à fermer ma fenêtre, car la poignée était gelée. Je dormais profondément lorsqu'un doux tintement suivit de pas feutrés vinrent interrompre mon sommeil paisible. Les petits sons strident me firent froncer les sourcils. Je croyais reconnaître le bruit d'un grelot, mais n'en était pas sûr. Pour tout vous dire, je cru au départ que c'était le vent qui remuait une clochette, mais les pas qui se rapporchaient me paraissaient bien anormales.

- Bonsoir Calypso.

Je me retournais dans un sursaut pour trouver l'homme inconnu ( ce n'était certainnement pas la voix de Père, et encore moins celle de Walters ! ) qui avait pronnoncer mon nom. Personne. Rien qu'une masse noire faites de courbes et d'angles, avec une tâche de rouge autour de ce qui s'emblait être un cou. Deux billes jaunes apprurent, telles deux lunes, et je compris que j'avais à faire à un chat. Qu'est ce qu'un félin venait faire dans ma chambre ? Il devait avoir trouver un endroit ouvert où il avait pu se glisser pour rentrer dans la maison. Sûrement pour avoir plus chaud d'ailleurs. Mais pourquoi diable se rendait-il dans ma chambre ? Après tout, ça n'avait pas beaucoup d'importance. Mes réfléxions me donnaient de faux aires de malade paranoïaque, et mon instant de folie me fit sourire. Je quittais précosieusement mon lit, me faisaint discrète pour éviter de réveiller ma famille, et vint caresser le chat qui ronronna en retour. Mais il bouge ses babines :

- Belle nuit pour une promenade, n'est ce pas ?

Je bondis en arrière, manquant de me cogner la têtre contre mon lit. C'était la même voix que tout à l'heure, et même si j'étais sûre d'avoir perdu la raison, j'avais vu le chat parler.

- Allons, ne fait pas ta timide, reprit-il. Je suis un chat qui parle et alors ? Mon nom est O-Gray. Suis moi jeune fille.

Ca me paraissait tellement incroyable ! Ce genre de chose n'arrivait qu'à mes personnages de préférés dans de superbes romans pourtant ! Les chats qui parlent, ça n'existent que dans les rêves et les livres ! C'est alors qu'un étrange déclic survint en moi. Nous étions la nuit, et j'avais relu pour une èniem fois Alice. J'étais sans doute entrain de songer. Et même si tout celà me paraissait bien réelle, il était plus que probable que je soit en train de rêver. J'étudiais le dénommé O-Gray, qui avait l'air de me sourir ( si un chat peut sourir du moins ). Après tout qu'est ce que je risquais ? J'étais dans un rêve, et cet animal me proposait de vivre une aventure. Et il fallait l'avouer, l'idée de me faire la belle avec un félin ne me rebutais pas tant que ça...

- Eh bien... O-Gray, c'est celà ? Où compte tu m'emmener ?

Le chat m’observait, m’étudiais avec une précision toute féline. Il avait l’air de soupeser le pour et le contre, de se demander si j’étais apte ou pas à le suivre. Je doute que j’avais l’agilité de l’animal, mais je n’étais pas non plus quelqu’un qui avait peur de se salir les mains, ou la robe, comme certaine de mes amis de l’époque l’était. Je savais qu’une aventure ne se déroulait pas sans égratignure, mais cela ne m’impressionnait pas plus que ça. O-Gray s’assit soudain devant moi, satisfait ( ne me demandez pas comment on peut décrypter les émotions d’un chat. Essayez, et vous verrez que c’est facile ! ).

- Tu ne va pas sortir dans cette tenue quand même ?

J’haussais un sourcil et regardait mes vêtements. Il était vrai qu’une robe de chambre n’était pas ce qu’il y avait de plus approprié pour sortir dans Londres et arpenter les rues, mais les pantalons m’étaient devenu interdit il y a peu. Mère trouvait que mon attitude était déjà assez peu féminine comme ça, et que me vêtire de culottes ne ferait que m’encourager dans ce comportement indigne d’une jeune femme. Mais avant que je puisse rétorquer quoi que ce soit au chat, celui-ci baragouina dans un langage que je n’avais jamais entendu, à mi chemin entre le miaulement et une langue humaine. Je n’en cru pas mes yeux, peu à peu, le monde rapetissait autour de moi, et je vous jure que je n’avais pas pris une quelconque potion, comme Alice. Ma liquette me tomba dessus et mon premier réflexe fut de m’ébrouer pour voir quelque chose. O-Gray était devant moi, son expression toujours aussi satisfaite sur le visage. Je regardais au sol et vit deux pattes blanches aux pelages soyeux. Je sortais et rétractais mes griffes avec une vitesse impressionnante. Je tournais ma tête, et faisait onduler ma queue, tandis que je remuais les oreilles. Je ne savais comment, O-gray m’avait transformer en chat.

- Voilà qui est mieux, déclara celui-ci. Suis moi.

Ils nous fût aisé de sortir de ma chambre. Petit à petit, j’apprenais à manier mon corps, jouant avec ma nouvelle agilité et découvrant une puissance toute nouvelle dans mes muscles. Je sautillais, déboulais dans les escaliers et arrivais avant mon accompagnateur en bas. Je pus l’observer à mon tour. O-gray était un mâle plutôt bien taillé, presque comme un chat sauvage. Le détail qui le trahissait ? Il portait un collier rouge, munit d’un grelot. Je ne lui faisait cependant pas de remarque sur ce point, de peur de le vexer. Il n’y avait qu’un seul détail qui me chiffonnait :

- Comment connais tu mon prénom ? M’avais tu déjà vu auparavant ?

Le matou arriva tranquillement, sans se presser, et se dirigea vers une fenêtre entre baillé, avant de bondir sur une chaise.

- Les chats savent et voient tout Calypso. Peu d’humaine sont comme toi cependant, et j’ai promis à JJC que je t’emmènerais le voir. Joly Jelly Cat, reprit-il en voyant ma mine d’ahurit. Le doyen de mon clan. Ne me demande pas pourquoi toi, c’est ainsi.

Quand il commençait à parler, O-Gray pouvait être très explicite. A croire qu’il lisait dans mes pensées. Il s’empressa de sauter par la fenêtre, et je fis de même, avec une habilité impressionnante, qui me rendait vraiment fière, je l’admets. Le vent dehors était calme, mais quelques flocons glacés tombaient sur mon museau, ce qui me fit éternuer. Je cru entendre mon compagnon rire, mais n’en étant pas sûr, je ne fis aucune réflexion. Notre vitesse de croisière était rythmé, ma foi. De sentir les pavés froid de la rues sous mes coussinet m’apportait une sensation de liberté que j’avais toujours désiré. Ce rêve était décidément l’un des meilleures de toute mon existence. Je reconnus certaines des rues devant lesquels nous passions : la Bayswater , qui passe devant le Hyde Park. Et croyez moi, visitez Londres avec des yeux de chat changent tout. Par la suite, nous nous perdîmes dans les rues sombres des quartiers mal famés. Il n’y avait personne, à part le chat noir et moi. Nous arrivâmes devant un mur, bien trop haut pour le traverser en un simple saut.

- JJC et le clan des Janlokells se trouvent derrière. Suis moi.

O-Gray se glissa dans un trou deux fois plus petit que lui, et disparut derrière la masse noire. Je me présentais en face de cette entrée qui semblait impénétrable. Je tournais la tête pour chercher une autre entrée, rien à faire. Je croisais cependant mon reflet, qui se réfléchissait dans ce qui ressemblais à des restes d’une fenêtre, visiblement cassé. Pourquoi hésitais-je ? Je m’observais attentivement, et ne voyait qu’une chatte blanche gracile, presque maigre. Je n’étais plus humaine, et mieux : j’étais dans un rêve. Je déglutis et me courbais pour passer dans le trou.

- Alors O-Gray, tu nous ramènes de la compagnie ? prononça une voix féminine qui m’étais inconnue.

Je sortis ma tête la première, non sans peine, et observais mon nouvel entourage. J’étais partagé entre l’idée de m’être retrouvé dans un dépotoir, ou un grand foyer pour chat. Partout, des félins étaient avachis sur bout de canapé en lambeaux, alors que certains avait l’air de festoyer en se partageant des boite de converse presque vide. Et malgré l’air piteux que pouvait avoir cette scène, je ne pus m’empêcher de ressentir une certaine joie de vivre baigner les lieux. Un peu perdue dans cet environnement qui m’était peu familier, je m’empressais de rejoindre O-Gray. Et à ses côtés, une femelle au pelage roux et tigré m’observais d’un air supérieur.

- Milajora, rentre tes griffes. Cet humaine à été expressément demandée JJC, tu crois vraiment qu’elle représente un danger ? Regarde là bien.

La chatte renifla, apparemment vexé, et O-Gray reprit son chemin. Alors que je le suivais, je rencontrais des félins de tout poil, du maigrichon au franchement ballonné, tu fainéant à l’hyperactif.

- Tu les connais tous ? Vous êtes au moins une centaine !

- Je te l’ai dis Calypso, les chats savent et voit absolument tout.

Il salua quelques uns de ses proches ( du moins, c’était ma supposition ), et les noms me parurent étonnement bizarre. Il y avait Korano, Fagoya, Polster et d’autres bien trop longs et étranges pour être retenus. C’est alors que nous arrivâmes devant une chaise plus haute que les autres, où perchait un énorme matou, qui à mon grand étonnement, portait des lunettes et avait l’air de lire un livre, alors que sa queue remuait. Il n’y avait qu’une solution possible : c’était Joly Jelly Cat. Lorsqu’il remarqua notre arrivée, il leva le museau, et bougonna.

- Ah bah, c’est pas trop tôt ! Merci O-Gray. Calypso, ça me fait plaisir de te rencontrer. De ma mémoire de vieux matou, je n’ai jamais vu une humaine avoir une aussi grande passion pour les livres que moi, et désormais c’est chose faite avec toi. Viens à mes côtés mon enfant, grimpe !

J’obtempérais sans plus attendre et m’installais là où il restait encore un peu de place. O-Gray resta au sol et se coucha, comme si il attendait qu’on lui raconte une histoire. Quelques félins des alentours vinrent se joindre à lui, formant une masse de plusieurs couleurs différentes. JJC s’éclaircit la gorge, saluant ses congénères et tournant une page du livre avec dédain.

- Alors, bande de félins affamés, êtes vous prêt à écouter l’histoire du vieux JJC ?

Des miaulements d’approbation s’élevèrent d’un peu partout et le matou souriait, avant de commencer sa lecture.

Je passais une nuit incroyable. Les contes de JJC étaient tous plus magnifiques les uns que les autres. Des princes intrépides, découvrant des contrés et bravant touts les dangers pour secourir leurs belles, en passant par des policiers valeureux obligés de déjouer des complots terribles. Oui, ce rêve était le plus beau de mon existence. Peu après la fin des récits, je saluais le conteur et le remerciais de sa bienveillance à mon égard, et il me répondit que se fût un plaisir. Je bondis pour retrouver O-Gray, et celui-ci me souriait, comme à son habitude.

- J’ai une dernière chose à te montrer.

Après quelques saut parfaitement calculés, nous nous retrouvâmes sur les toits, faisant face à la nuit étoilée. C’était absolument…

- Magnifique. Vraiment O-Gray, c’est impressionnant

- N’est ce pas ? Ah, la vie de chat est tellement agréable, n’est ce pas ?

Il s’en suivit un grand silence. Notre passe temps fût juste celui de contempler cette chère voie-lactée, alors que j’anticipais mon réveil. D’avoir vécu quelque chose d’aussi incroyable, j’allais sûrement me morfondre pendant quelques temps. Je soupirais et roulais sur le dos pour regarder O-Gray, d’un air triste. Celui-ci capta mon regard et rit avant de me lécher le museau.

- Allons, ne fait pas cette tête. Retiens deux choses Calypso : Les chats savent et voient tout, mais ils ont aussi sept vies. On se retrouvera bien assez tôt.

Je crois que ce furent les dernières paroles que j’entendis. Peu à peu, ma vue se troubla, comme si j’étais capturée par une fatigue immédiate, qui me plongea dans les abysses du sommeil.

Les doux rayons de soleil me réveillèrent avec lenteur, et j’écarquillais doucement les yeux. J’étais allongée dans mes draps, sous ma forme humaine, bien évidemment vêtu de ma chemise de nuit. Je soupirais et cherchais mon réveil pour savoir l’heure. J’entendis alors un tintement familier, et regardais expressément mon poignet. J’avais le collier rouge d’O-Gray en guise de bracelet. Alors ce n’était pas un rêve ? Impossible ! Nany déboula dans ma chambre, la mine horrifiée.

- Enfin, mademoiselle ! Avez-vous oublier que vous rencontre un prétendant aujourd’hui ? Il est déjà 10 heures ! Debout, allez !

Et le même train-train recommençait. J’avais le droit au corset étouffant, et à la coiffure bien arrangée. Midi arriva très vite, et toute la maison était propre. Ma famille s’était mis sur son 31 et Père arriva tout excité dans le salon, nous signalant que ce qui allait peut être devenir mon mari arrivait. Un homme d’une vingtaine d’année, à la chevelure impeccablement noir, et aux regard noisettes avec des reflets dorés, impeccablement vêtu arriva. Mon souffle se coupa, tellement la ressemblance était frappante.

- Monsieur, Mesdemoiselles… dit-il avant de prendre ma main et de la baiser, affichant un sourire que j’aurais reconnu entre mille. Orlando Gray, pour vous servir…