Kinsue Shishida ~<3

Nom : Shishida Tower
Prénom : Kinsue
Deuxième prénom / Surnom : Chris / Kin
Parents : Kyô Shishida & Juliet Tower
Origines : Anglaise ; Japonaise ; Autrichienne ; Belge ; Allemande ; Française...

Age : 17 ans
Date de naissance : 5 avril 1992
Nationalité : Japonaise

Sexe : Masculin
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Poids : 69,5 kg
Taille : 1m94
Yeux : Bleus intenses avec des nuances de gris, la couleur varie en fonction de son humeur.
Cheveux : Blond blés

Kinsue est quelqu’un de sensible qui se cache sous une carapace. Il est quelqu’un qui a une forte fierté mais reste limite pleurnichard. Il n’aime pas se dévoiler, et il faut être très proche de lui pour qu’il commence à faire part de sa vraie personnalité. En vérité oui, Kinsue est très affectueux avec ceux qu’il aime, il n’hésite pas dans les câlins, il est devenu quelqu’un de plus joyeux et joueur. Kinsue a développé en lui un cœur d’or au contact de personnes chères à son cœur. Désormais, notre beau blond est très ouvert au monde et est moins capricieux, que les choses soient difficiles ou faciles, il aide son prochain et a développé une qualité mais aussi un défaut : la curiosité. Il a finalement réalisé que pour se faire accepter il fallait s’intéresser aux autres, les comprendre, leurs parler, être d’autant plus sociable. Bien qu’il garde son impulsivité, il est dotant plus gentil qu’à son arrivée. Kinsue regarde, sourit, rit avec les autres plus facilement qu’auparavant. Quand Kinsue est amoureux, il l’est complètement et entièrement, il ne veux rater aucun moment avec Emiri, il est très protecteur, limite égoïste concernant Emiri, car avec son passé, il n’a aucunement envie de la perdre. Il l’aime trop. Il est facile de le gêné bien qu’il déteste ça, il suffit de lui parler d’Emiri, tout simplement. Mais ce n’est pas la seule chose, l’embarras s’éprend de lui rapidement qu’en il n’a rien à répliquer. Il est beaucoup moins arrogant qu’au début, mais semble cependant plus triste. Quand on le trouve seul, il est souvent plongé dans ses longues pensées, ses souvenirs, son passé, Aya. Parler d’Aya est tabou pour lui. Il n’arrive presque pas à tourner la page, et parler d’elle le bloque. Ensuite, il parle de façon hachurée, oui c’est bizarre, et ne vous étonnez surtout pas de l’entendre geindre et pleurer dans son coin après avoir parler de son ex-petite amie. Parler d’elle le rend mal à l’aise, ça lui perse le cœur, c’est son gros point faible psychologique et croyez moi, il est faible même si son pouvoir pourrait démontrer le contraire. C’est sa corde sensible sur laquelle il ne faut absolument tirer, si vous le poussez trop à bout et qu’il ne vous connaît pas excellemment, il pourrait agir par pulsion et vous attaquez, oh, un simple coup de poing. Après, Kinsue a un côté stupide, un peu naïf, quand il accorde trop de confiance à ses amis, il a tendance à croire vraiment ce qu’ils disent ce qui le rend mignon, mais attention à ne pas vous méprendre, Kinsue ne se fera pas avoir deux fois. Quand l’émotion est trop forte, Kinsue aime se cacher dans un coin pour faire exploser ses sentiments, après la guerre, il lui arrivera des moments où il éclatera en sanglots seul. Kinsue est quelqu’un aussi de très poli, ayant suivis les règles de bienséances, le jeune homme reste galant et apprécié. En effet, petites courbettes, baises-mains pour Emiri de temps en temps, toujours des « bonjour, s’il vous plaît, merci, au revoir ». Kinsue s’est trouvé une qualité, bien qu’il soit assez maladroit avec les mots, il a découvert ce mystérieux pouvoir, cette faculté unique de consoler les gens. Il s’est retrouver à consoler des personnes à plusieurs reprises, parfois involontairement certes, mais le jeune homme sait désormais que toutes personnes peut compter sur lui ! Mais Kinsue n’a pas que des qualités ! Ca en ferait un personnage trop parfait et se serait inquiétant, Kinsue comme je l’ai dit précédemment est impulsif, enfin juste un peu. Il est tout de même susceptible mais cela le rend plutôt touchant car cela montre par ce défaut qu’il aime beaucoup les gens qu’il l’entoure. Sa jalousie reste tenace bien qu’il soit plus apte a accepter les relations amicales de sa bien aimée. Mais dès qu’il n’est pas défendu par Emiri, il se sent vite délaissé et cela le rend que plus attachant, surtout quand il commence à faire des moues adorables pour faire craquer Emiri. Également, notre jeune chargé de corvée est légèrement autoritaire sur les bords, il aime commander, il aime être dominant. Kinsue présente aussi un autre côté longtemps effacé de sa personnalité : sa sensualité. Avec la découverte d’un nouvel amour, notre jeune blondinet s’est bien décidé à conquérir totalement la belle Emiri. Des petits regards assistants, des sourires sublissimes, etc. Kinsue excelle dans cet art qui parfois le rend sexy, avouons ce qui est avouable. En somme, Kinsue est adorable malgré les apparences, il recherche juste de l’amitié et de la solidarité. Il ne montre pas forcément ses sentiments et à juste des difficultés à s’exprimer correctement ce qui le met parfois dans des situations compliquées.

Commençons tout d’abord par les goûts vestimentaires de Kinsue. Kinsue adore la culture japonaise. A une époque, il portait sans cesse des kimonos preuve de sa fascination envers les samouraïs, grands héros de son enfance. Depuis quelques mois, Kinsue s’est remit à porter des vêtements normaux, T-shirt, pull, pantalons, etc. Enfin, il ne se restreint plus qu’à des couleurs sombres, il a appris peu à peu à apprécier les couleurs vives. Il est assez fashion, avec sa coupe de cheveux, son sourire aguicheur, il fait craquer de nombreuses filles.
Maintenant, nous allons parler de ses goûts musicaux. Bien qu’il écoute peu de musique, il lui arrive de chantonner ou de siffloter un air déjà entendu, oui, il a la faculté de rejouer un air écouté longuement sans pour autant savoir le titre et le nom du groupe / chanteur(se). Son goût musical se dirige instinctivement vers le rock et de temps en temps le métal et autres sous genres. Il déteste tout ce qui est R&B et rap, il trouve que cela n’est pas qualifiable de musique mélodique. Les autres genres : Techno, classique, pop, etc. ne le dérange pas. Cette fois, parlons de ses goûts alimentaires, Kinsue ne supporte pas tout ce qui provient des choux, que ce soit choux blancs ou choux bruxelles. Il raffole des pizzas, hamburgers. -même si c’est mauvais pour sa ligne, quoiqu’il pratique du sport- Son plat préféré reste les crêpes, si vous voulez lui faire plaisir, c’est CE plat qu’il faut confectionner.
Sa couleur favorite est le bleu, puis le vert. Et ses animaux préférés est le chat et le renard.
Pour ses goûts en matière de fille, il adore les filles à l’apparence fragile –puisqu’il aurait envie de la protéger- , les visages mignons. Il aime les poitrines fortes, et les fesses bien arrondies. En tout cas, il lui faut de la matière : Emiri lui correspond complètement. Un sourire adorable le fait rougir, il n’aime pas trop être gêné, mais quand c’est à cause d’une femme – Emiri -, il ne s’en accommode pas, mais s’il est embarrasser pour une quelconque autres raisons, il pourrait ne pas trop le supporter et devenir rapidement en colère.

Le vent souffle doucement ; les cheveux blonds somptueux du jeune homme sont secoués au rythme de l’air, coupés désormais plus court qu’avant, soyeux et agréable à regarder, sa chevelure naturelle lui donne un charme fou, lui changeant de sa ancienne image. Ses yeux sont tournés vers le ciel bleu, d’où passent quelques nuages. Ses iris bleus sont plus intenses que tout le ciel réunis, avec une once de gris métallisé qui forme un orage infini à l’intérieur de son regard. Quand le soleil se lève et qu’il rencontre les yeux de Kinsue, ceux-ci brillent de mille feux, c’est un spectacle impressionnant, c’est magnifique et unique. En colère, ses yeux s’obscurcissent en un gris électrique, heureux ses yeux deviennent bleus clair toujours nuancé de gris, ses yeux changent selon son humeur, c’est bien connu. Ses yeux sont grands et très expressifs, avec des cils normaux, ni trop longs ni trop courts, courbés cependant. Il a un nez arlequin assez occidental, de fines lèvres d’un léger rosées d’apparences sucrées et enivrantes. Kinsue a un front tout a fait normal, ni trop plat, ni trop bombé, son visage ressemble à celui d’un ange lorsqu’il est endormi et que ses traits se détendent. Son cou est aussi de taille normal, ses épaules par contre sont légèrement plus carrées qu’arrondis à cause du sport qu’il pratique, il se sculpte. Son torse quand a lui est musclé mais pas trop, suffisamment pour que l’on remarque qu’il pratique du sport. Ses bras sont musclés, dotés de mains fines aux doigts de pianiste d’une douceur infinie. Kinsue a également de grandes jambes qui font toute sa taille à vrai dire. Quand Kinsue marche, il dégage de la sensualité, armé d’un sourire irréprochable, il est tout simplement divin à regarder. Quittant ses kimonos traditionnels, il opte maintenant pour des vêtements plus occidentaux comme les pulls, T-shirts, pantalons, jeans… Kinsue est beaucoup plus stylé qu’avant, il arbore plus de sympathie au premier coup d’œil. Sa démarche est splendide, douce, presque mélodieuse. Au premier coup d’œil, il paraît vraiment heureux, étant sur son petit nuage blanc. Quand il commence à sourire, son visage s’éclaire totalement et ses yeux pétillent de malices. Oh, les pétillements sont fréquents, ne vous en étonnez pas ; Il aime beaucoup remettre ses cheveux en place, une petite main qui passe par ici, et l’autre par là, c’est un tic qui le prend quand il est gêné en remplacement du grattage de nuque, à cet instant, ses cheveux deviennent alors ébouriffés comme jamais ce qui le rend dotant plus mignon. Ayant perdu l’usage de son œil droit, Kinsue le cache cependant sous un bandeau du genre de Sullivan sauf qu’il est plus large donc il n’a aucun style pirate. Bien que le bandeau soit d’aucune utilité, l’œil en lui même est intacte sauf qu’il est devenu aveugle en quelque sorte, alors qu’il mette le bandeau ou pas, la différence ne frappe pas les inconnus. Or, Kinsue aime informer déjà à son arrivée que son œil droit ne fonctionne plus. Lors des fêtes, Kinsue aime se prêter au jeu, il aime se déguiser en toute sorte de chose. Entre bonnet de père noël, oreilles de lapins, et déguisements lors d’halloween ; Kinsue est peut être l’un des seuls fidèles à ces fêtes.

Kinsue est télépathe, c’est à dire qu’il est capable de lire dans les pensées, envoyer des signaux mentaux, se transférer dans l’esprit d’autrui. C’est une faculté qui l’aide énormément après avoir appris à maîtriser ce pouvoir. Effectivement, Kinsue n’hésite pas à l’utiliser pour se venger ou pour parvenir à ses fins. Oui, quand il y a une personne qu’il ne supporte pas, Kinsue se permet de violer l’intimité de la personne afin de se renseigner sur sa vie pour mieux le casser après. C’est mal, Kinsue le sait pertinemment, mais il est trop fier pour s’en empêcher, la colère l’aveuglant parfois. Mais, ce pouvoir a ses défauts, Kinsue n’a pas un pouvoir qu’il peut ouvrir et arrêter ainsi. Il est toujours actif, alors pour se protéger car, qui ne serait pas gêner d’apprendre les exploits sexuels de ses voisins, ou la mort d’un proche… C’est pour cela, que Kinsue dresse un mur invisible entre les personnes de son entourage pour se protéger de l’intimité des autres qui n’est toujours bon à savoir.
Il a aussi un pouvoir de télékinésie, il peut à l’aide d’une force mentale conséquente –qu’il saura maîtriser au fur et à mesure- à déplacer, faire léviter des objets divers. Plus l’objet à une masse forte, plus il est difficile d’utiliser la télékinésie sur celui-ci.
Kinsue manipule excellemment bien les armes blanches, plus particulièrement les lames longues comme épées ou katanas, doté d’une agilité élevée, cet art lui correspond, et peu l’aider au corps à corps s’il n’a plus la force suffisante de se protéger ou d’attaquer par télépathie ou télékinésie.
Ses principaux atouts sont son agilité ; sa force ; sa vitalité.
Ses principales faiblesses sont son œil invalide donc son champs visuel est restreint ; sa force mentale est faible même si on pourrait penser le contraire ; Kinsue est assez impulsif.

Alors comme dit précédément avant son entrée, c'était plutôt un délinquant.
Mais en cette nouvelle année qui s'achève, kinsue a amélioré son comportement, même s'il reste un peu brutal pour les inconnus. Il fait de nombreux efforts comme en anglais, souhaitant être prof d'anglais. Mais ses professeurs lui indiquent qu'il faut travailler toutes les matières littéraires et par conséquent le Japonais aussi ! Il s'entête cependant à ne bosser que l'anglais, trouvant inutile de travailler les autres matières.

Kinsue venait à peine de retrouver ses proches : Allen Walker, Emiri Eman (qui n'est pas encore sa petite amie), Kyle Sura, etc. qu'il ressent la présence d'un personne. Il n'a pas le temps de dire mot à Emiri qu'il s'aperçoit de la présence d'Aya. Aya, son ex-petite amie, officiellement morte devant ses yeux il y avait un an de cela. Grand choc, le jeune homme décide de la poursuivre à travers les buissons en essayant de la rattraper, en vain. Le chargé de corvée arrive en plein milieu d'une petite place aménagée au centre de la forêt. Il est surpris de voir Aya interrompre sa course au milieu de la place ; il ne sait pas si elle le reconnaît, il est en confusion, en choc total. Elle se retourna enfin vers lui avec un petit sourire, il fut rassuré, jusqu'à l'arrivée d'Emiri. C'est à ce moment que tout se corsa. Emiri ou Aya ? Aya ou Emiri ? Surtout que Yasuo arriva aux côtés d'Aya. Ce fut aussi un moment de révélation, là où il appris qu'Aya était la fille de son plus grand ennemi, et la nièce de Sanzo Yujihara. En parlant de ce dernier, il arriva quelques temps plus tard pour engager un combat au corps à corps contre son propre frère : Yasuo. Kinsue se concentrait sur Aya, qui reçut l'ordre de l'immobiliser. Incapable de la parer, de lui faire du mal, Kinsue se laissa faire. Des questions se posèrent, le guettant au moindre affut. Il décida de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres : où était leur enfant ?
Un instant tragique s'en suivit, Sanzo fut cloué contre un arbre, et le bébé fut dans les bras de Yasuo, Kinsue tremblait. Aya lui enfonçait des pieux dans le corps, il ne pouvait l'en empêcher, il était trop focalisé sur son ancien amour et sur son enfant, il ne prêtait même plus attention à sa propre existence. Mais heureusement, son ange gardien était là : Emiri Eman. Elle lui donna raison, et le fait de la voir se prendre ses coups le ramena à la réalité, il crut que son enfant était déjà mort. C'était finit. Yasuo avait décidé depuis le début de s'acquérir le corps de Kinsue qui était pour sa part parfait, en éliminant les points faibles, il pourrait ainsi avoir un pouvoir très puissant. Les révélations sur le compte de ses parents ne firent que le bousculer davantage. profitant de sa déstabilisation, Yasuo lança un sort à Kinsue, et en essayant de l'éviter, ce dernier se le prit dans l'oeil gauche, lui retirant la faculté de voir. Une profonde marque prit place en remplacement de la pupille du jeune homme : un anneau rougeâtre, -mais pour en voir les détails il faut se rapprocher énormément-. L'œil fut à sang, et le corps à feux, endoloris de partout. Emiri réussit à se débarrasser d'Aya qui prit la fuite, quand à Yasuo, Kinsue, qui eut la force de se redresser, et Sanzo l'achevèrent ensemble, pour Kinsue, l'une de ses dernières forces, pour Sanzo, une vengeance soulagée.
La rentrée fut difficile, à bout de force, Kinsue ne faillit ne pas survivre, son corps complètement mutilé, endoloris, à sang, les douleurs vives, il était presque à son dernier soupir. Pourtant on réussit à l'amener à l'hôpital, à temps. Emiri et lui furent placés dans la même chambre, Kinsue y resta quelques mois, plus qu'Emiri, plongé dans un coma traumatique. C'est à dire, qu'il avait les yeux ouverts, mais plus rien ne répondait, il était comme endormit, même si ses yeux vous suivaient, il était comme mort-vivant. Par la suite, Kinsue s'en voulut un peu d'avoir inclue Emiri dans cette vengeance personnelle, à cause de lui, elle fut méchamment touchée. A son réveil, les docteurs lui déconseillèrent de trop forcer sur son pouvoir -non-naturel- pour les 5 mois à venir sous peine de subir de graves conséquences. Depuis, Kinsue met un bandeau sur son œil gauche.

5 mois d'endurance, sans abuser de ses pouvoirs c'est compliqué, surtout quand on s'appelle Kinsue Shishida Tower et qu'on se met souvent dans des embrouilles insignifiantes pour la plupart. Kinsue n'est pas un ange, mais pas un démon non plus, si vous le cherchez, vous le trouverez, c'est certain. Pourtant, le jour où Emiri et lui se mirent couple, un accident se produisit. Un homme combattit contre Kinsue -qui défendait Emiri-, ce dernier abusa de ses pouvoirs pour protéger sa belle, coûte que coûte. La conséquence arriva, le prix de ses sentiments. il oublia totalement qui était Emiri, ce qui l'attrista au plus au point. heureusement que par la suite, avec des efforts de chacuns d'eux, et surtout ceux d'Emiri, il retrouva mémoire. La vie dans la pension Mahora reprend son court en douceur, après que les blessures soient suffisamment refermés, un bal fut organisé. Encore une épreuves pour Kinsue, les révélations d'Emiri. Le jeune homme fut touché par le apssé éprouvant de la jeune femme. Cette soirée fut aussi l'objet de leur première fois. L'amour en cette nuit paisible douce, et magique fut de forme concrète. Son amour pour Emiri ne fit que grandir davantage, plus rien ne put les séparer depuis cette nuit là. Ils s'étaient tout dit -ou presque- et nageaient en plein bonheur. Encore faut-il que celui-ci ne s'échappe pas encore...

A suivre...

1990 : Quand deux âmes sœurs se cherchent.


Il avait 17 ans. Il venait d’une ancienne lignée d’Iryumi. Il était grand brun, aux yeux intensément bleus, un sourire parfait se dessinait sur son visage fier et arrogant. C’était lui Kyô Shishida, le jeune homme d'origine japonaise qui avait atterrit à Londres un beau jour d’hiver. Un nouvel univers s’offrait à ses yeux pétillants et assoiffés de découverte. Ses pas s’ancraient dans la neige peu profonde, il se dirigeait vers son nouveau pensionnat. Ses notes étant trop basses, ses parents le changèrent d’école. Malchance, il du quitter à regret ses attaches amicales. De plus, se vêtir d’une uniforme, quel pied ! Il croyait que ce genre de chose n’existait plus, et pourtant si. Vive les écoles privées !! Kyô poussa un gros soupira longuement et franchit les grosses barrières métalliques du grand pensionnat. Il tenait fermement son sac, trop enivré par sa propre personne, il percuta de l’or. Quand il réalisa, c’était une jeune fille, aux cheveux courts ondulés et blonds dorés. C’est ce qu’il avait vu, ses cheveux, au ralentit il aurait cru à un filet d’or. Or ce n’était pas le cas. Quand elle ouvrit ses grands yeux, l’émeraude rencontra l’océan. Kyô la regarda de haut et passa le pas, trop fier pour s’excuser, en réalité il n’avait pas le courage de lui adresser la parole. Le pensionnat avait l’air d’être un ancien château, enfin heureusement qu’il était grand, Kyô ne supportait pas vraiment les espaces réduits. Il avait besoin de plus de liberté possible. Il ne remarqua pas le regard haineux de l’émeraude derrière.
Il poussa les larges portes et pénétra à l’intérieur. Là, on l’accueillit chaleureusement, et tout de suite il fut plutôt populaire, son air asiatique et à la fois exotique avait beaucoup de succès à la fois pour la gente masculine que féminine. On l’intégra dans une classe, là où il retrouva l’émeraude. Aucun regard pour elle, lui et son groupe d’amis s’installèrent au fond. Kyô avait développé un caractère plus fier qu’auparavant, solidaire à sa réputation de sex appeal. Les filles le réclamaient sans cesse, mais Kyô resta célibataire, ne voulant pas s’engager dans de telles sottises, même s’il se plaisait à draguer. Il remarqua un regard posé sur lui, il baissa les yeux et aperçut la blonde de la première fois aux yeux verts. Il soupira d’agacement, et pour se venger, à la fin de l’heure lu fit un coup de misère. Kyô fit un croche pied à la jeune demoiselle qui répondait au nom de Juliet Tower, l’anglaise parfaite. Elle faisait une tête de moins que lui. La pauvre s’écroula au sol en poussant un cri, il ricana, lui, suivit de ses camarades et s’en alla. S’il avait su… Quelques mois passèrent, Kyô se faisait de plus en plus détestable pour Juliet, qui pleurait souvent, seule dans sa chambre. Une soirée d’étudiant fut vite organisée et bien entendu, Kyô Shishida fut invité. Mais ce qu’il ne se douta pas, c’est que Juliet Tower également. Vêtu d’une somptueuse robe vermeille, Kyô était impressionné. Quand il remarqua que se fut elle, il détourne la tête, il rougissait, il aimait la vue. Un autre ami à lui avait flashé sur la jolie blondinette. Contre toute attente, le jeune homme se surprit à jalouser son ami… La soirée se passa merveilleusement bien, il était finalement quatre. Les deux amis de Kyô, Stevin et Warren, lui même et Juliet. Il la fixait sans ciller. Elle ne lui jeta pas un regard, certainement rancunière, il regretta bien vite et amèrement ses actes passés. Juliet refusa les avances d’un de ses amis, l’autre était trop occupé à ranger la chambre. Kyô se redressa alors et se posta devant la jeune femme.

« Juliet. »

« C’est mon nom. »

Elle l’évita, ses talons claquant sur le sol, mais contre à toute attente, il la laissa partir. Il avait envie de lui parler, il avait envie qu’elle le regarde, il avait tellement envie... Mais il n’avait rien à lui dire, c’était une inconnue après tout. Il baissa ses yeux bleus vers le sol et partit à son tour. Ils fermèrent, ce soir là, leurs portes, et s’effondrèrent sur leurs lits avec une dernière pensée pour chacun en même temps. Le mois de mai arriva à toute vitesse, et le recensement militaire aussi. Kyô, Warren, Stevin & Juliet étaient tous les quatre convoqués pour la même journée. Coïncidence ? Peut être. Quand Kyô arriva devant la caserne, avec les trois autres, la première chose qu’il pensa c’est de retourner dans a chambre. La caserne n’était absolument pas accueillante. Les vieilles grilles grises usées et rouillées s’ouvrirent dans un grincement qui perça le lourd silence de la rue sombre. Ils entrèrent. S’ils avaient su ce jour là…

1991 : Quand deux âmes sœurs se trouvent.


Un an. Un an qu’il était enfermé dans cette caserne ! Il n’en voyait pas le bout. Il n’en voyait plus le bout. Il avait perdu espoir depuis bien longtemps. Il ne savait pas ce qu’était devenu Warren, ni Juliet. Mais, il avait vu Stevin mourir, ou entendu. Enfin, c’était la même chose, quoiqu’il ne regrettait absolument pas à ne pas avoir assisté à la scène. On lui administrait des toxines, des médicaments, qui lui infligés des douleurs atroces comme si sa morphologie était en train de changer. Comme là maintenant, une souffrance inqualifiable, comme si on le brûler vif. Il vivait cette horreur qui était pire que la guerre depuis une bonne année déjà. Et pour le faire souffrir davantage, le faire rôder comme une bête, une horloge et la clé de sa cellule était placé face à sa prison. De quoi bien torturer son esprit. Le prénom de Juliet lui vint à l’esprit, était-elle encore vivante ? Il cracha du sang, ou en vomit, nuance. Un homme se plaça devant lui, un homme en blouse blanche, Kyô se précipita pour tenter de le tuer, seuls la vitre les séparaient. L’homme souriait, Kyô vit un adolescent d’à peu près du même âge que lui. Il était impassible. Il avait les cheveux et les yeux rouges, comme le docteur fou. Etait-ce son fils ? L’homme s’en alla en disant :

« Yasuo, suit moi, allons voir notre charmante Juliet. »

Juliet ? Elle était en vie ? Son cœur rata un battement, il plaqua sa main contre la vitre froide et glissa à terre. Une amie, ou ennemie était vivante. Quelqu’un qu’il connaissait, vivait la même chose que lui ! Le soulagement s’installa au creux de son ventre et il soupira, bientôt on le fit reculer au fond pour placer Juliet dans sa cellule. Pourquoi ? Que se passait-il ?! La voir à demie nue le mit profondément mal à l’aise, et il n’eut pas la force de la saluer, ni de lui envoyer une réplique cinglante. Le silence, son silence l’apaisait et lui faisait peur en même temps. Il faisait froid dans la cellule de Kyô, le peu de vêtement qu’ils avaient ne servaient qu’à couvrir leur nudité. Kyô se rapprocha de Juliet et la prit doucement dans ses bras. Ses cheveux blonds si somptueux habituellement, dans ses souvenirs, étaient sales, ternes, vieillit. Kyô se pencha pour la regarder dans les yeux, et se qu’il vit lui fit froid dans le dos, ses yeux émeraudes étaient vide de vie. Juliet était déjà morte. Kyô la secoua un peu et elle sembla enfin revivre, un peu. Elle posa son regard triste sur ses orbes bleus intenses. Ils se comprenaient pour la première fois de leurs vies. Pendant des jours et des jours les deux jeunes se rapprochèrent, leur complicité se renforça malgré un début sur de mauvaises bases. Et finalement, ils tombèrent amoureux l’un de l’autre. Quand les scientifiques le constatèrent, le plan B prit toute son importance. On vint leur injecter une grosse dose d’hormones après un an de modification morphologique : ils voulaient le résultat final de leur mélange, un bébé. La dose injectée était surhumaine, ils se regardèrent dans le blanc des yeux, incapable de contenir la puissance qui émanait d’eux. Ils étaient vraiment traités comme des bêtes, ou même pire. Ils se sautèrent dessus pour assouvir leur pulsion. Juliet se retrouva enceinte. Il fallait se sauver, sinon ils allaient finir … Il n’osait même pas l’imaginer. C’est alors qu’un beau jour, il tenta le tout pour le tout.

1992 > 1999 : Quand deux âmes sœurs se perdent.


Kyô & Juliet avaient réussit à se sauver de leur prison. Ils se cachèrent longtemps, ils vivaient dans la peur constante d’être retrouvés et meurtris. La pauvre Juliet arrivait à terme de grossesse, et ils avaient tout deux aucune expérience en matière de couple, de bébés, et autres choses moins importantes. Juliet sous les modifications subies accoucha prématurément d’un petit garçon. Ils ne lui donnèrent pas de nom immédiatement, ils attendirent plusieurs mois avant de choisir, le bébé eut un nom à l’âge de 5 mois. C’était la naissance de Kinsue Shishida Tower. Ils décidèrent de se marier en secret pour que plus tard l’enfant croient au supercheries. Kinsue grandit donc dans une illusion concrète & parfaite que ses parents lui avaient créés. Une illusion simple d’un couple parfait, sans problème quelconque, une famille réunit par l’amour et le bonheur. Le petit était heureux et gaie, il riait aux éclats, et ses yeux bleus profonds, les yeux de son père, pétillaient d’un bonheur intense. Kinsue aurait cru que ce lien serait incassable, que jamais il ne serrait séparer de sa famille : le rêve de tout enfant heureux. Mais cette bulle de bonheur finit par éclater un beau jour, où Kinsue âgé de 7 ans rentrait de classe, il aperçut des orbes rouges le fixer. Alors qu’il s’apprétait à partir, l’ombre s’en alla avec un sourire à l’approche des parents du petit. Kinsue ne cacha rien, et partagea sa peur avec ses parents. Choc. Ils avaient été retrouvés après sept ans de fuite. Il fallait partir au plus vite. Un soir, quand le silence régnait en mettre sur l’Angleterre endormie, on aperçut trois ombres se glisser discrètement dans les rues, avec quelques valises dans les mains. Ils fuyaient, encore. Kyô fit passer sa femme et son fils devant lui, la peur lui oppressait le ventre, les souvenirs remontèrent en hâte dans sa mémoire. La souffrance, la dure vie, les coups, les blessures, les test, la souffrance encore, encore la souffrance, les brûlures, les bleus, les expérimentations, la mort presque. En regardant le petit garçon, il se promit de le protéger du mieux qu’il pouvait et de ne jamais lui faire vivre ce qu’ils avaient vécus, Juliet et lui. Le jour se leva en douceur et un paquebot allait s’en allait vers le Japon. C’était une bonne opportunité, bien que Kyô ne se sente pas très à l’aise, il alla acheter les billets par les pressions de Juliet, paniquée. Ils embarquèrent, le petit Kinsue s’amusait beaucoup à bord. Les parents soufflèrent enfin, et puis, c’était une belle occasion de passer un moment amoureux, longtemps ils en avaient rêvé mais ils s’en étaient toujours privés. S’ils avaient su… Kyô se leva en hâte en entendant un couinement, il se rhabilla en vitesse et sortit de la cabine, il vit son fils tétanisé face à deux ombres. Juliet qui avait revetu sa chemise de nuit, alla prendre Kinsue contre elle. Kyô remarqua que l’homme devant lui avaient les yeux aussi rouges que ceux du jeune homme qui accompagné le docteur fou.

« Mr Yujihara, que faisons nous d’eux ? »

L’homme enleva délicatement la capuche qui couvrait son visage. Oui c’était bien lui, Yasuo Yujihara se tenait bien devant eux. Kyô prit les devants et se plaça devant son fils et Juliet. Il tremblait un peu mais il tenait bon, il s’était promis de les protéger. Un homme demain leva son arme vers Kyô, alors que Juliet tendait son bras vers lui, trois coups de feux partirent sur le corps de l’homme. Le sang coula le long de son corps, la panique le prit, était-il en train de mourir ? Il sentait son corps s’engourdir, tomber à terre, il avait froid, si froid. Sa vue était trouble, il entendait les cris de son fils et les hurlements de Juliet, puis deux autres coups de feux, un autre hurlement de Juliet, et puis plus rien. Kyô agonisait, il n’avait plus de force nul part. Etait-ce la fin ? La vie avait été cruelle avec lui… On le souleva, lui attacha un boulet sur sa jambe gauche et on le jeta à l’eau. Il ne savait pas ce qu’était devenu sa femme et son fils, damnation. Il aurait voulu les revoir une dernière fois. On parut lui exaucé ce vœux, alors qu’il plongeait vers l’eau, il aperçut dans sa vue brouillée, les cheveux blonds de son fils, les yeux emeraudes de sa femme. Oh, ils n’exprimaient plus de haine depuis longtemps, mais de l’amour. Son cœur se réchauffa, et il plongea, suivant le poids accroché à son pied. Il n’entendit pas les protestations de son fils.
Etait-ce vraiment la fin ? Kyô Shishida ferma les yeux peut être pour la dernière fois, alors qu’il sentait sa respiration s’envoler.

Bonjour, bonsoir, je suis Kinsue Shishida, actuellement j’ai 17 ans et quelques mois. Et oui, 17 ans que je suis en vie ! Il s’est passé tant de choses depuis ma naissance… je ne suis pas le centre du monde, mais, mon histoire en elle même est pleine de péripéties… Dur dur le labeur de la vie.
Souvent quand je ferme les yeux, je prends du recul et je repense à toute ma vie… Certes c’est pas glorieux, mais en y repensant, cela me permet d’avancer…

Milieu Janvier, 1992.

Kyô Shishida & Juliet Tower, expériences de M.Yujihara Yasuo, l’aîné des frères Yujihara. Ces deux êtres s’aimaient depuis le premier regard. Forcé d’engendrer un enfant, ils décidèrent de s’échapper du laboratoire, au 5ème mois. Le couple se cacha dans un vieil appartement pendant deux mois. C’est là que Kinsue naquit. L’accouchement se passa à merveille, et c’est ainsi que le couple, décida, 1 mois après le 5 avril, la date de naissance du bébé, de se marier. Sept années de bonheur passèrent tranquillement, jusqu’au jour où le couple vit que les agents de l’organisation qui les avaient manipulés et expérimentés les avaient presque retrouvés. L’excuse du voyage en paquebot leur vînt en tête, pour ne pas faire paniquer leurs fils, pour ne pas lui faire peur. Surtout qu’il n’avait déclaré aucun pouvoir depuis les quelques années de sa vie. Ses parents, et le petit Kinsue embarquèrent sur le bateau de leur fin. Qui aurait cru que c’était un piège ? Personne… Personne… Le bateau quitta le port, et commença donc sa croisière d’une semaine. La semaine se passait pourtant si bien pour cette petite famille… Mais à l’avant dernier jour, un soir alors que Kinsue dévorait un plat de spaghettis, son regard se porta sur une jeune fille, aux yeux et aux cheveux de feu, il fut émerveillé par temps de beauté, à côté un homme, dont il n’aperçut pas le visage. Il tira la fillette en dehors, Kinsue décida de les suivre, si intrigué par la jeune fille de 6 ans. Arrivé sur en dehors du restaurant, au grands airs, le vent souffla doucement, et l’homme mystérieux au même regard que la fille se retourna vers lui, Kinsue avait la bouche entrouverte, silencieux. Le jeune enfant ne put esquisser le moindre mouvement que ses parents se précipitèrent pour le protéger, mais de quoi ? De cette homme ? Il ne paraissait pas si méchant pour Kinsue, juste étrange… Kyô se mit devant sa famille, protecteur, Kinsue observa son paternel, fasciné. C’était ça être un homme ? Savoir protéger sa famille et ceux a qui on était cher ? Être un homme s’était être dur comme du fer mais aussi tendre qu’un mouton ? Être un homme s’était protéger au péril de sa vie… Kinsue baissa des yeux, pensif. Ce qui le tira de sa torpeur, fut d’abord les trois coups de feu, le sang de son paternel, le cri de sa mère. Mais le pire c’est quand le jeune garçon vit son père s’effondrer devant ses yeux, inerte. Ce fut un choc violent pour l’enfant. Lui qui croyait son père invincible, lui qui croyait que jamais il ne les abandonnerait… Il avait espéré avoir rêvé, en vain. Juliet tira son fils contre elle, morte de peur, l’un des hommes de main de l’homme aux yeux de feu, s’avança vers elle, pour la tirer par les cheveux :

« Nous n’avons plus besoin de toi Juliet, adieu. »

« K…Kinsue saute ! Sauve toi mon cœur ! Allez sauve toi !! »

Kinsue tremblait de tout son être, l’homme le fixait de son regard brûlant, comme s’il pouvait le l’incendier rien qu’avec un regard. Kinsue regarda l’eau, et la tempête se lever. Il tourna un regard vers sa mère qui l’incitait à fuir, il sauta. Au contact de l’eau, son corps se glaça, l’homme quitta son regard et se détourna. Pourquoi ? POURQUOI ?!

« KINSUEEEEEEEEEEE !!!!! »

Kinsue leva ses grands yeux bleus vers sa mère qui fut jeté comme une poupée de chiffon dans l’eau, se vidant de son sang, ainsi que du corps de son père. Son instinct le guida vers sa mère, il la prit, elle était encore un peu en vie, elle le regarda une dernière fois, et poussa son dernier soupir. Elle fut morte. Kinsue pleura longtemps, longtemps il resta à espérer qu’elle rouvrirait les yeux peut être. Le corps sans vie de son père avait finit par rejoindre les profondeurs des océans… Kinsue tenait sa mère avec toute la force dont il était capable, sa mère toute blanche, la blancheur de la mort. Kinsue ferma les yeux, c’était le troisième jour qu’il errait, cela faisait longtemps que le bateau était repartit… Il mourrait de faim, à bout de force, à bout de larmes, il laissa sa mère partir. La tempête se releva, plus puissante que jamais, des énormes vagues naquirent, et Kinsue se demandait s’il devait rejoindre ses parents dans la mort… Il se laissa porter par le sommeil. La mort le guettait, mais son heure n’était pas encore arrivé, le destin en décida autrement. Un Typhon arriva à grande allure sur lui, il se fit emporter. Inconscience.
Le soleil se leva doucement sur la plage d’Hokkaido. Oui, Kinsue était bel et bien vivant mais en manque cruel de nourriture et d’eau. Une veille dame qui se promenait par là, trouva le jeune garçon affalé sur le sable blanc des côtes d’Hokkaido. Elle s’avança vers lui avec un air inquiet, et secoua un peu son épaule pour tenter de le faire réagir avec succès, le petit ouvrit les yeux, et se mit à tousser. Mais il sombra une fois de plus dans l’inconscience. La dame décida de le recueillir le temps nécessaire pour qu’il reprenne ses esprits. …
Kinsue ouvrit les yeux, il se trouvait dans une pièce avec des tapisseries avec des roses dessus, l’odeur dégagée par la pièce montré que cette maison datait déjà. Son regard se balada silencieusement dans l’endroit où il se trouvait, un lit, une commode, une petite table, et une table de nuit : une chambre. Kinsue était dans le lit de cette chambre inconnue, de cette maison inconnue, de ce village inconnu. Un rêve ? Sûrement pas. Il cligna les yeux quelques instants pour se réhabituer de la douce lumière que dégageait la lampe de chevet, et se redressa assis dans les nombreux draps qui le couvrit. Où était maman ? Et papa ? Quelque chose dans sa tête lui disait de ne pas chercher à savoir, pourtant il alla fouiller dans ses nombreux souvenirs et c’est là qu’il réalisa. Il était seul, il n’avait plus de famille, il était seul, il n’avait plus personne sur qui compter. Sa gorge se serra, ses yeux se plissèrent, ses lèvres se tordirent puis se serrèrent, il tenta de ne pas pleurer, en vain. Bientôt on entendit les petits hoquets que ses pleurs provoquèrent, pleurer ne servait à rien pensait-il, car on ne pouvait pas revenir en arrière, c’était un fait. Mais c’était plus fort que Kinsue. Sa main se leva dans le vide, et serra l’air invisible comme par instinct, revoyant en image ses parents lui sourirent en boucle, il aurait voulu les retoucher, il aurait voulu leur dire à quel point il les aimait, il aurait voulu bouger et les défendre sur ce bateau. Mais ce n’était pas possible. Pourquoi en voulait-on à ses parents d’abord ? pourquoi ? Une question sans fond, comme un puit dont on ne voyait pas le fond. Kinsue ne comprenait pas. Alertée par les sanglots, la vieille dame ouvrit la porte avec un petit sourire rassurant, un plateau de cuisine en main, avec un bol de soupe dessus ainsi qu’une cuillère, Kinsue la fixa, qui était-ce ? Où était-il ?

« Bonjour mon petit, ça va mieux ? »

Kinsue ne comprenait pas le japonais, il articula maladroitement un :

« I’m Kinsue Shishida, where I am ? Who are you ?! »

La vieille femme parut secouer par ce flot de parole purement anglais, elle parut hésiter puis continua dans sa langue :

« You are in Otaru, Otaru is in Japan, Japan is a country. »

« Well, but, but why am I here ? I, I don’t remember why I am here... It’s strange... But, my parents were killed by a unknown man ! Help me ! »

La vieille dame baissa les yeux, puis continua dans sa lancée :

« You are here because you failed here, it’s sad for you. Tell me your misfortune. »(*1)

Kinsue parut désemparé, il ne se souvenait plus beaucoup de ce qui était arrivé sur le bateau, mais en tentant de se souvenir, il revit les coups de feu, les cris de sa mère... Comme s’il revivait la scène encore et encore, il sécha rageusement ses larmes, et leva son regard déterminé vers la vieille dame qui resta patiente, comprenant son malaise.

« I would never have thought that my parents were killed, we were in a steamer. I still remember that I was very enjoying of this cruising with three but these men came to us. I was so afraid ! My, my father was assassinated by three shots ! My, my mother howled of pain and shouted me to leave and I gave up her ! I would have to remain with her. Momy. Dady. Excuse me, Excuse me !! » (*2)

Les larmes coulèrent, des larmes de douleurs, de frustration et de colère.

Pour les incultes de l'anglais comme moi :

(*1) : Tu es ici parce que tu t'es échoué ici, c'est triste pour toi. Raconte moi ton malheur.

(*2) : Je n'aurais jamais pensé que mes parents seraient tués, nous étions sur un paquebot. Je me rappelle encore que j'étais très enjoué de cette croisière à trois mais ces hommes sont venus à nous. J'étais si effrayé ! Mon... Mon père fut assassiné par trois coups de feu ! Ma... Ma mère hurlait de douleur et me criait de partir et je l'ai abandonné ! J'aurais du rester avec elle... Maman... Papa... Pardon, pardon !

La femme âgée finit par consolait le petit être frustré, caressant doucement son dos pour le calmer. Kinsue était anéantis par la tristesse qui le rongeait petit à petit, il s’en voulait terriblement d’avoir été égoïste et d’avoir abandonné ses parents à leur terrible sort. Tellement. Le jeune garçon intégra une classe spécial d’où il du apprendre durement le japonais, il devint alors bilingue. Un an plus tard, malgré encore de grosse lacunes, il connaissait les bases principales, mais tout n’était pas finit ! heureusement qu’il était déjà dans le pays, alors à entendre parler sans cesse japonais autour de lui, il finit par comprendre petit à petit. Sa meilleure moyenne fut bien évidemment en anglais, étant de la nationalité anglaise à la base, l’enfant fut fier de lui. Vint le jour où la vieille dame lui annonça qu’elle eut l’autorisation de sa garde permanente, sa nouvelle famille. Il sauta dans ses bras heureux, étant désormais habitué aux soins de la vieille femme. Les années s’écoulèrent et Kinsue, malgré des résultats satisfaisants, n’arrivait décidément pas à s’intégrer en classe, se sentant sans cesse différent, sentant avoir un passé qu’eux autres n’avait pas. Lui avait connu la mort, il avait connu la fatigue et le désespoir. Alors qu’il venait de finir son dernier cours (mathématiques), et qu’il rentrait chez lui, des élèves vinrent se moquer de lui, il avait 13 ans. Même après toutes ces années, il ne se sentait pas encore japonais, c’était compréhensible, personne ne faisait l’effort de l’accepter comme il était. Il se renferma sur lui même, persuadé d’être de trop pour tout le monde. Il ne communiquait plus, son regard était absent et hagard, et si par malheur quelqu’un l’embêtait, le jeune homme se rebeller à sa manière, il séchait les cours, essayant par ce moyen d’exprimer sa pensée, sa souffrance muette. Arrivé ce jour, il était sur un banc, en face de la grande falaise, qui donnait sur la plage plus bas, et surtout sur la mer qui paraissait infinie. Kinsue était donc sur ce banc, et lisait un manga : Pen Dragon, il aimait se divertir. C’était un moyen pour lui d’évacuer sa colère, le stress de la journée, de comprendre la pensée d’autrui et de se sentir moins seul. Penser en ces temps sombres qu’il pouvait y avoir héros sur terre le rassurait. Alors qu’il tourna la page, son regard se dirigea presque naturellement sur une longue chevelure de feu, il tiqua. Cette couleur lui rappelait de vague souvenir, mais il n’arrivait pas à se rappeler… Remember… Recall it… Kinsue cligna doucement des yeux et regarda silencieusement la scène devant lui. Une jeune fille était au bord de la falaise, ses long cheveux couleur feu arrivé jusque ses chevilles, elle ne portait qu’un petit short et un débardeur tous deux noirs. Kinsue soupira et reprit sa lecture, ignorant parfaitement la jeune femme, qui pourtant se retourna vers lui avec un jolie sourire. Kinsue fut interrompus par une main qui vint se niche entre son livre et ses yeux, une main amicale, il leva les yeux pour s’apercevoir que la jeune fille lui tendait sa main comme un bonjour. Kinsue fronça les sourcils, et se tourna de dos à elle, montrant ainsi qu’il ne voulait pas de sympathie. La jeune fille ria doucement de sa voix claire et enivrante. Kinsu resta impassible. L’adolescente se leva et se planta devant lui, mettant sa main sur l’épaule du jeune homme pour l’interpeller :

« Aya. »

Kinsue n’avait pas compris, encore plongé dans sa lecture, il roula des yeux et les leva vers elle, planta ses orbes bleues/grises dans celles rouge/orangées de la jeune fille. Elle étira un sourire et reprit :

« Mon nom est Aya, je suis ta nouvelle voisine. Ta mère m’a dit que tu étais ici, je voulais te connaître. Quel est ton nom ? »

« … Kinsue. Et ce n'est pas ma mère.»

Elle prit place à ses côtés, et pencha la tête sur le côté pour lire le livre :

« C’est un manga ? »

Kinsue désespéra, et avec exaspération :

« Lâche moi. »

Kinsue se leva et commença à partir, mais elle le retient par la main, il tourna un visage étonné, non pas par son geste, mais sa main était douce. Ils se fixèrent un moment, et la jeune fille déclara de vive voix :

« Tu me fais visiter ? Mon père est beaucoup trop occupé et j’ai vraiment peur de me perdre… »

Kinsue fit un regard blasé, et répondit sèchement en dégageant sa main presque violemment, n’aimant pas du tout sa façon de le regarder :

« Démerdes toi toute seule, moi je rentre chez moi, tu m’as assez ennuyé. »

Certes élégant notre Kinsue, il marcha d’un pas rapide, mais la fille lui couru après et sauta sur son dos, il faillit se prendre de peu l’arbre d’en face, mais se redressa en beuglant des « lâche moi à la fin ! » La jeune fille ne faisait que rire, et fit joujou avec les cheveux blond du jeune homme qui n’aimait absolument pas qu’on touche à ses cheveux. Aya descendit finalement et prit la main de Kinsue entre les siennes, elle lui fit un regard mignon, Kinsue tourna la tête de côté, les joues légèrement rosies, qu’est-ce qui lui prenait à la fin ? Cette fille n’était vraiment pas normale !

« Oh s’il te plaît Kinsue ! Je te promet de bien me tenir ! »

Kinsue se renfrogna dans son pull, la belle Aya le prit par le bras et il la fit visiter, tout d’abord la plage, qui en la voyant lui ressassèrent des souvenirs tristes, son ventre se tordit de tristesse, il marmonna :

« Ici c’est la plage. »

Le jeune homme marchait de plus en plus vite pour accélérer la visite, il lui présenta les principaux lieux, dont le village bien entendu :

« Ici c’est le village. »

Il se mit même à courir tant il était pressé de rentrer à la maison, de prendre un bon bain, de prendre un bon dîner et d’aller se coucher pour tout oublier. Ah quel bonheur il aurait ! Kinsue arriva devant chez lui, se dégagea d’un coup rapide et se retourna une dernière fois vers elle, avec une élégance involontaire, qui la fit un peu rougir sur le coup, d’un mouvement de tête, il désigna sa maison, la fixant froidement :

« Ici c’est chez moi, en espérant ne plus te revoir. Bienvenue à Otaru. »

Il se précipita chez lui, et ferma la porte à clé, par prévention, elle était si imprévisible…Kinsue tourna la tête vers la petite fenêtre de la porte et s’aperçut qu’elle était toujours là, lui faisant de grands signes purement incompréhensible, que même un psychologue ne pourrait interpréter. Kinsue grogna et repartit dans sa chambre… La journée se passa. Le lendemain, c’était un samedi, et heureusement pour Kinsue, il n’y avait pas cours, en cette mauvaise journée car il pleuvait et faisait beaucoup de vent, il finit par se restreindre à ne faire que ses devoirs. Le dimanche fut la même journée, aussi merdique que la précédente, Kinsue ne fit rien de rien, oubliant Aya, comme si cela n’avait été qu’un rêve et pourtant… Et pourtant, à la rentrée, le lundi, quand Kinsue prit place sur son siège, seul, à sa table à deux personnes, tout au fond de la classe, comme quoi sa réputation de délinquant était bien établie, participant pour une fois à ce cours de japonais. La porte s’ouvrit brusquement. Le professeur tourna la tête, le cours n’avait pas encore commencé, il fit un rapide sourire, les deux hommes parlèrent tout bas, se mettant en accord, et l’autre repartit, laissant à la place une jeune femme égarée avec de long cheveux de feu. Kinsue prit sa tête dans ses mains en grinçant des dents.

*Non mais je rêve ! Pas CETTE collante !! …*

« Chers élèves, j’ai l’honneur de vous présenter une nouvelle élève ici présente : Aya Nekai. Cette jeune fille a passé une classe pour cause de ses résultats plus qu’excellents, je vous demanderez donc de bien vouloir l’accueillir parmi vous. En vous espérant une bonne intégration mademoiselle Nekai. »

Kinsue tiqua de l’œil, non ce n’était plus un rêve, c’était un véritable cauchemar qui empirait de pire en pire, au fur et à mesure que la jeune fille avançait tentant de trouver une place. Par chance, elle en trouva une à côté d’une autre fille de sa classe dont il avait oublié lui même le nom. Mais quand elle aperçut Kinsue, il s’arracha presque les cheveux en voyant son sourire niais et son corps se tourner vers lui. Plus elle avançait, plus les élèves se retournaient pour commencer à chuchoter entre eux. L’un des garçons retint Aya par la main :

« Tu devrais le laisser, il n’aime pas le compagnie, le sans-amis. »

Kinsue serra les poings à cette remarque, mais voyant le regard du professeur tourné vers lui, il ne dit rien, se contentant de fulminer sur place. Soudain, le jeune homme fut impressionné par la froideur que dégageait le corps d’Aya. Elle le regarda lentement et retira sa douce main lentement en le regardant de haut, de très haut :

« Je lui ai déjà parlé, il est très gentil. Qui t’a permis de me toucher ? Seul Kinsue peut le faire. »

[POST DE SECOURS SI PLUS DE PLACE SINON SERA SUPPRIME (XD)]

{ A FINIR }