Liam A. Silver

Description Physique :
Liam est un jeune garçon svelte qui mesure un mètre cinquante pour quarante-six kilogrammes. Il possède une ossature fine et est assez mince. Son allure, tout en gardant un certain dynamisme et une fraîcheur agréable, est empreinte d’une assurance et d’une tranquillité feinte légèrement provocante qui sont propre à l’adolescent. Sa peau est plutôt pâle, bien qu’elle rougisse très facilement, mais douce et dénuée d’impuretés. Car Liam prend soin de son apparence physique ; en effet, il aime se sentir bien et fait tout pour rester à l’aise dans son corps. L’exercice physique qu’il pratique en est un bon exemple, et contribue à lui octroyer force et endurance qui sont étonnantes pour son âge. Ses bras, se terminant par des mains délicates aux doigts agiles, ainsi que ses jambes sont un peu musclés, même si la physionomie fine de Liam l’emporte toujours sur leur aspect. A noter aussi, sa tache de naissance en forme de j sur son omoplate gauche.
Son visage encore enfantin garde des traits fins et délicats, exprimant le plus souvent joie ou bien mélancolie. Une véritable figure d’ange car, oui, Liam est très loin d’être moche. Des lèvres fines recouvrant une dentition parfaite, surmontées d’un nez joliment recourbé viennent surplomber son menton pointu. Au dessus, deux yeux magnifique d’une teinte ambrée où brille un éclat de vivacité et d’intelligence sont tels des joyaux inestimables, aux reflets somptueux. On ne peut que les remarquer lorsqu’on voit Liam. Ils observent chaque élément du décor, et plongent leur regard dans le votre, à la recherche de quelque chose d’insaisissable. De longs cils noirs viennent ajouter une pointe de féminité à son visage, et encore un peu au dessus, des sourcils parfaitement dessinés changent de forme au gré de l’humeur de Liam. Des cheveux soyeux à la couleur du blé cachent une grande partie de son front. Dansant sous le vent et s’agitant à chaque geste de Liam, ils sont raides et lui arrivent dans le cou, souvent volontairement négligés.
Les habitudes vestimentaires du garçon sont très banales. En dehors de son uniforme de collégien qu’il affectionne, il porte des jeans & pulls, des survêtements, ou bien plus classiquement une chemise et veste accordée à son pantalon. Préférant rester naturel, il possède très peu d’accessoires.
Pour résumer et conclure, on peut tout simplement affirmer que Liam est un garçon plutôt séduisant pour son âge, qui ne manque pas d’énergie.

Caractère général :
Liam est doté d’une intelligence formidable. Ce n’est pas vraiment un « génie », mais on peut le qualifier d’enfant précoce. Et pour preuve, il est déjà en deuxième année de collège malgré ses 12 ans. Cependant, il ne faut pas croire qu’il s’en vante, au contraire. Il est très modeste et aura plutôt tendance à se sous-estimer. Néanmoins, ce serait une erreur de se fier à son apparence, car il peut faire bien des choses dont on ne l’en aurait jamais soupçonné capable. Généreux, il aime se sentir utile pour les autres et peut facilement faire un acte irréfléchi pour protéger un ami, même se sacrifier. Détestant la guerre, les disputes et tout ce qui s’y apparente, il n’y prend part qu’en cas extrême. Généralement, il est joyeux et plein d’énergie qu’il aime partager avec ceux qui l’entourent. Mais il lui arrive de prendre un air mélancolique. Cela signifie le plus souvent qu’il est plongé dans ses pensées. Distrait par n’importe quoi, Liam a une imagination débordante et il est habitué à « rêver éveillé ». Il est aussi extrêmement curieux : il adore découvrir de nouvelles choses et faire de nouvelles expériences.
Si je devais évoquer son plus grand défaut… ce serait sans doute le fait qu’il soit très têtu. Une fois qu’il désire quelque chose, il n’y a plus rien à faire pour l’arrêter. C’en est presque de l’obstination. Il est aussi d’un manque de tact apeurant, parfois. C’est un enfant, mais il reste tout de même très franc et insouciant de ce point de vue. Il faut dire que la timidité et lui, ça fait deux. Il est très extraverti et aime faire de nouvelles connaissances. Il n’en reste pas moins poli et gentil avec les autres. Car même s’il n’a pas peur d’affronter l’inconnu, il est très facilement gêné.
Liam est tout de même d’un naturel sérieux, au moins intérieurement. Par exemple, il prend ses études à cœur même si elles ne lui demandent pas énormément d’efforts. Il sait prendre une décision en prenant du recul et analyser la situation. Assez perfectionniste, il donne toujours le meilleur de lui-même, même s’il connait ses limites.
Liam n’est donc pas un garçon méchant, bien au contraire. Et même s’il a des défauts, il reste quelqu’un d’attachant et de profondément affectueux.

Goûts :
Liam n’est vraiment pas difficile. Il est ouvert à tout et à rien, et il y a peu de choses qu’il déteste vraiment. Mais parmi celles-ci, on peut noter les personnes hypocrites, insensibles ou celles qui s’y apparentent. N’appréciant pas la viande pour des raisons personnelles – et évidentes -, il est végétarien depuis des années. Il adore tout ce qui est sucré et s’abandonne souvent à sa gourmandise. Coté musique, il n’a pas de préférences. En réalité, celles-ci changent selon son humeur. Il a quelques bases au clavier et à la guitare électrique, car il aime jouer quelques notes par moments. Il hait l’ennui, et possède des loisirs variés : sport tels qu’arts martiaux (même s’il n’aime pas se battre, il est intéressé par eux), handball, badminton ou encore des activités artistiques comme le dessin ou l’écriture. Il adore aussi le grand air et sort souvent se promener sur l’île, au dessus de laquelle il peut planer en toute liberté…

Liam est née en Irlande, dans une ville non loin de Dublin. Sa mère était japonaise et avait suivi son mari dans son pays natal pour mettre au monde un bébé aux yeux d’or. Tous deux formaient un couple soudé et très aimant, offrant à leur enfant un amour et une éducation inespéré, dans un bonheur presque irréaliste. Liam grandit, découvrant le monde qui l’entourait, apprenant à parler – l’anglais et le japonais – et étonnant sans cesse ses parents avec son avance intellectuelle étonnante. Il entra à l’école, où il se fit des amis, et sa vie commença ainsi, belle et insouciante, peut-être trop. De toute façon, le garçon ne se souvient plus de cette période de son existence. Elle a changé du tout au tout à la mort de ses parents. Pour lui, c’est maintenant que commence sa vie.

Je fus envoyé dans un orphelinat, puisqu’aucune famille ne m’était connue - exepté un certain frère actuellement étudiant dont je n'avais aucun souvenir. Trop choqué pour reprendre un semblant de joie, sans doute, je ne parvins à me faire d’amis là-bas. En fait, les quelques mois que j’ai passé dans cet endroit me sont bien flous. Ce dont je me souviens très bien, cependant, c’est que j’ai essayé de m’enfuir. Et que j’ai réussi. A vrai dire, cela n’a pas été très difficile. Un soir, sachant que je ne trouverai jamais ma place dans l’établissement ou dans une autre famille, j’ai préparé des vêtements, quelques provisions et j’ai attendu la nuit pour me faufiler dans les couloirs et sortir du bâtiment. J’avoue que j’ai légèrement manqué de discrétion, et je revoie encore les lumières de l’orphelinat entrain de s’allumer, alors que j’étais dehors entrain de m’échapper. Jusque là, tout allait bien. Je me suis caché dans les rues, explorant chaque recoin de la ville, découvrant de plus en plus de lieux, me dissimulant lorsque j’apercevais l’uniforme d’un policier. Mais bientôt, je fus évidemment à cours de provisions, et la faim l’emporta. Bien à contrecœur, je fus contraint de me mettre à voler. Je gagnai en expérience et en habilité, même si j’ai bien failli me faire prendre un nombre incalculable de fois. Voilà comment était ma vie, à son commencement. On ne peut pas dire qu’elle ait été glorieuse à l’époque…

Un jour, je ne fus pas assez prudent. C’était prévisible. Voilà quatre mois que j’errais dans les rues. On voyait encore quelques avis de recherche à mon effigie, mais je ne m’arrêtais plus devant elles. Les jours passaient, et je m’endurcissais. Je devenais plus sûr de moi, je prenais mes marques dans les ruelles, je trouvais toujours des endroits où dormir et des commerces à voler. Un quotidien agité et épuisant. Ce n’est pas le genre d’existence que l’on peut mener tout au long de notre vie. Ce jour-là, donc, je m’étais dévoilé dans l’une des rues principales de la ville. Grosse erreur, puisqu’un passant m’a reconnu, et s’est mis à me poursuivre. J’ai couru, bien sûr. Jusqu’à ces ruelles que je connaissais par cœur. Là, une jeune fille à peine plus vieille que moi m’a fait signe de la suivre. Pressé par la situation, je n’ai pas hésité et ai suivit ses indications. C’est sans doute grâce à elle que j’ai semé le passant, que je ne revis plus jamais. Ella. Elle s’appelait Ella Green. Elle était toujours sérieuse et déterminée, adorant faire usage de son humour noir. Et surtout, elle faisait parti d’une bande d’enfants, orphelins pour la plus part, vivant dans les rues. Elle m’a informé que depuis longtemps ils m’avaient repéré. Un peu sceptique au début, je n’ai finalement pas eu de mal à m’y intégrer et à m’y faire une place.

Terminée l’angoisse constante d’être reconnu. Dans ce groupe, on était censé ne jamais se déplacer seul dans la ville, et accessoirement tout faire pour rapporter de l’argent, des affaires et de la nourriture à l’entrepôt abandonné qu’ils avaient élu comme quartier général. Cette vie me plaisait. Je trainais toujours avec un certain Nelson, toujours à plaisanter et à rire. Ensemble, nous usions de mille et un stratagèmes pour ramener au groupe le plus de ressources possible. Inséparables, nous nous promenions des jours entiers en parlant de tout et de rien. Les autres membres du groupe étaient généralement gentils aussi. Ella était notre chef, une bonne entente régnait et il était rare qu’une dispute éclate au sein de la bande. Nous avions tous un point commun : notre désespoir, et c’était cela qui nous rassemblait pour le meilleur et pour le pire.

Le pire. Nous l’avons connu. Voilà un an que je vivais avec eux. Nous avions recueilli quatre autres enfants, depuis, dont l’un, Matthew, qui était jeune et très triste. Poussé par son envie de retrouver une famille, la notre ne lui suffisait apparemment pas, il s’est vendu à la police. Sa naïveté lui a fait révéler l’existence de notre groupe. Il signa notre dislocation. La police est venue nous chercher jusqu’à l’entrepôt. Je suis le seul à avoir réussit à fuir, grâce à cette intuition qui a toujours fait parti de moi. Je m’en suis toujours voulu, de ne pas être resté avec eux. Ils me manquent, encore aujourd’hui. Mais je me dis qu’à présent, ils sont heureux, avec une famille qui leur convient.

Gaiki. Je l’ai rencontré peu après. Je m’étais retiré dans la campagne après des jours de marche, ne sachant pas ce que j’allais devenir. Puis, éclairant ma voie, cet esprit d’oiseau s’est infiltré en moi. Je l’ai rapidement apprécié, même si sa venue fut… soudaine. Avec elle s’offrait à moi une nouvelle voie, vers laquelle je m’engageais aveuglément. J’ai connu les joies de l’envol, la frustration de l’atterrissage, l’horizon qui s’étend à l’infini sous mes ailes. Une renaissance.

L’hiver commençait. Le froid était mordant, insupportable, mais je résistais. Même mes plumes ne me tenaient pas assez chaud. J’aurais pu migrer, mais je ne savais pas où aller. Et Gaiki ne m’était pas d’une grande aide, étant donné que l’Irlande n’était pas son pays d’origine – elle m’avait dit qu’elle venait de France - et qu’elle ne connaissait pas la région. Pourtant, tout n’était pas perdu. C’est lui qui me le prouva. Lui ? Un certain Adreo. Mon grand frère. Après toutes ces années, il avait réussi à me retrouver. Au début, n’ayant gardé aucun souvenir de lui, je ne l’ai pas cru. Mais il me ressemblait beaucoup, et lui aussi pouvait se transformer en faucon. Alors j’ai fini par l’accepter. Ayant passé son enfance dans un établissement scolaire spécial au Japon, sur l'île de Mahora, il était revenu en Irlande pour apprendre que nos parents étaient décédés. Depuis, il m’avait cherché sans relâche à travers le pays. Il se révélait être très généreux et m’apprenait énormément de choses chaque jour. C’est avec lui que je réalisai pour la première fois que je pouvais me faire obéir du vent – un don que notre famille offrait en héritage depuis des générations, m’avait informé Adreo. Même si je ne contrôlais pas beaucoup cette faculté, je progressais en tant qu’Animorphe et mon pouvoir d’intuition s’était fortement développé. De plus, Adreo me donnait des cours que j’aurais normalement du avoir à l’école, si je ne m’étais pas enfui de l’orphelinat.

Nous vécûmes un an ainsi. Mais le temps fut venu de changer d’air. En effet, Adreo décida de prendre un avion pour aller au Japon. Je fus enthousiaste à cette nouvelle. Je me souvenais encore des bases de la langue, acquise durant mon enfance lointaine. Les premiers mois dans l’archipel nippon furent assez difficiles. Je du m’habituer à la culture japonaise, ce qui n’était pas évident. Nous nous installâmes dans l’appartement de mon frère, à Osaka.

Puis, un accident vint bousculer le cours tranquille des choses. Il faisait un temps magnifique ce matin-là. Un week-end, comme tant d’autres. Adreo décida de m’emmener faire un tour en bateau dans la baie d’Osaka. Je n’étais jamais monté dans un tel moyen de transport, et j’avais rarement vu la mer. Aussi était-ce pour moi une sortie merveilleuse et très attendue. En début d’après-midi, nous étions déjà au port. Je n’appréciais pas vraiment l’odeur de l’eau salée et des poissons, mais je m’y habituai vite. Nous trouvâmes un bateau de taille modeste qui organisait des croisières dans la baie, et nous partîmes avec un groupe de touristes enjoués. L’eau défilait, et bientôt nous furent entourés d’une infinité d’eau. C’était troublant, excitant et effrayant à la fois. Je n’oublierais jamais cette image. Mon frère a montré un point à l’horizon en me murmurant : « Un jour, je t’emmènerai là-bas. » Il faisait sans doute allusion à Mahora, mais sur le moment je n’avais bien sûr pas compris. Puis le temps a commencé à dégénérer. Le vent s’est levé, des nuages se sont formés, et la pluie est tombée. Le bateau s’est mis à tanguer dangereusement. A partir de là, tout devient vague, je ne me rappelle plus.

Je me suis réveillé deux mois plus tard, sur un lit d’hôpital. Mon frère était à mon chevet et m’a tout expliqué, après les effusions des retrouvailles. Je suis apparemment passé par-dessus bord. Adreo a plongé pour me rattraper et, accroché à une bouée, les passagers ont pu nous remonter. Mais je suis resté dans un coma profond et long. Encore confus de cette histoire, j’ai du reprendre une vie normale avec mon frère, jusqu’à ce qu’il m’envoie à Mahora. Ayant lui-même suvit des cours là-bas, il m'expliqua que c'était une île formidable, où je découvrirai énormément de choses. A mon grand regret, je du m'y rendre par bâteau, seul. Et lorsque la terre se profila à l'horizon, mon coeur battit si fort que je su que c'était là que je devais aller depuis le début.