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 Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]

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Itami (& Leah)

Itami (& Leah)


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MessageSujet: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeSam 8 Mai - 16:49

[ Voilà, j'espère que ça va te plaire... Bonne lecture & écriture! ]

Leah émit un rictus. Dans la chambre d’Itami, elle se regardait dans le miroir, contemplant inlassablement les cheveux auparavant bleutés de cette dernière s’assombrir pour laisser place à Leah. Cependant, à la grande déception de celle-ci, ses yeux gardaient cette teinte saphir écœurante, preuve qu’Itami combattait toujours pour reprendre le contrôle. Mais elle était trop faible. Elle était parfois parvenue à ressurgir à la surface quelques secondes, mais Leah n’avait pas vraiment apprécié. Et malheureusement pour Itami, plus le temps passait, plus l’emprise de Leah sur son corps était grande et solide. Voilà une semaine maintenant qu’elle était aux commandes, et elle n’avait aucune envie de céder sa place. Pour les autres Mahoriens, ils étaient sans doute étonnés de l’attitude de ce qu’ils croyaient être Itami : elle n’allait plus en cours, passait ses journée à vagabonder dans des endroits malfamés de l’île, devenait arrogante et refusait d’aider qui que se soit. Mais dans cet univers où rien n’était normal, Leah pensait pouvoir faire tout ce qu’elle voulait. Malgré les protestations mentales d’Itami – qui se faisaient de plus en plus rare car elle se vidait peu à peu de son énergie – Leah poursuivait ses agissements qui n’avaient pour but que de l’amuser.

Le problème était qu’aujourd’hui, Leah s’ennuyait énormément. Elle ne trouvait plus de plaisir à faire sans cesse les mêmes choses, soit embêter les pensionnaires et chercher des ennuis dans les recoins les plus sombres de Mahora. Et puis, elle avait oublié qu’un corps matériel avait des limites : elle était épuisée. Mais hors de question pour elle de passer sa journée à dormir ! Non, il fallait qu’elle trouve quelque chose d’intéressant à faire. Sauf qu’il fallait se méfier du mot « intéressant », lorsqu’il venait de Leah. Soudain, la réponse lui parut évidente, aussi claire que le soleil qui brillait à l’extérieur.

Umika. Le district le plus défavorisé de Mahora. Un lieu idéal pour se divertir, n’est ce pas ? Pour Leah, j’entends. C’est là-bas qu’elle se rendit, en toute connaissance de cause – ou presque. Comme elle s’y attendait, ce lieu était majoritairement des terrains vagues, des ruines et des entrepôts délabrés. On pouvait entendre les rats se faufiler à travers des pneus abandonnés, des cris lointains, le tout dans une ambiance délectable. Leah trouva son idée parfaite. A présent, il suffisait de trouver les victimes. Et elle les repéra vite : un groupe de quatre personnes. Tous de sexe masculin et plutôt jeunes, à l’allure traînante et sûre.
* Très bien, Ita-kun, c’est le moment de me prêter ton pouvoir. Avec ou sans consentement. * Itami ne prit même pas la peine de répondre, elle savait qu’elle ne pourrait pas arrêter Leah et n’avait aucune envie de perdre son énergie. Mais l’émotion d’Itami fut si forte à ce moment-là que Leah crut qu’elle allait s’évanouir. Un mélange de rage et de peur. * Bon, bon, d’accord. Je ne les tuerai pas, mais compte pas sur moi pour les laisser intacts ! * Déjà, l’un des hommes hurla, prit d’une soudaine envie de se suicider. Il se jeta sur ses camarades qui se défendirent tant bien que mal : la cible de Leah était leur chef et accessoirement le plus puissant des quatre. Mais l’un des trois hommes restants utilisa une arme semblant sortir de son corps et anéantit le chef. Leah sentit Itami se débattre, mais l’ignora complètement. Après tout, elle n’était pas dans son tort : elle n’avait pas tué. Pas directement, soit. De toute façon, les promesses, ce n’était pas son truc. D’ailleurs, ça n’avait même pas été une promesse. Bien, voyons ce qu’elle pourrait faire avec les suivants. Deux armes humaines et un édéon. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir à quelque chose de bien machiavélique, l’édéon l’aperçut. Encore sous le choc de l’attitude et de la mort de leur chef, le groupe se sentit soulagé à l’idée de ce divertissement inespéré. * C’est ça, on va voir qui va s’amuser… * Elle créa une illusion tout à fait réaliste : une gigantesque crevasse venait d’apparaître entre Leah et les hommes. Pendant que ceci se demandaient comment rejoindre leur future victime, la véritable Leah – celle de la réalité et non de l’illusion – fonça sur l’édéon, qui semblait le plus faible des trois. Elle en oublia que, quelques secondes plus tôt, elle avait dit à Itami qu’elle ne tuerait aucun d’entre eux. Quelques coups de pieds et de poings bien placés, et l’édéon tomba à terre. Sauf que c’est à ce moment qu’Itami réussit enfin à reprendre le dessus. L’illusion s’effaça d’elle-même dans l’esprit des deux hommes, qui virent avec surprise la jeune fille de leur coté de la crevasse… qui n’existait plus ! L’un d’eux réagit plus rapidement et se jeta sur Itami. Surprise, elle ouvrit malgré elle la brèche qui permit à Leah de ressurgir.* Imbécile ! hurla-t-elle mentalement, tu es complètement folle ! * Leah se trouvait maintenant entre les mains de l’arme humaine, une sorte de canon étrange visant sa tempe. Elle n’eut aucun mal à se libérer à l’aide d’une légère attaque psychique – décidément, ce pouvoir était très pratique ! Mais malheureusement, cela ne suffit pas. Cette fois, les deux hommes l’immobilisèrent et commencèrent à la frapper. Endurant d’abord les coups, ne trouvant pas la force de se libérer, Leah ne put s’empêcher d’haïr Itami. Mais elle se ressaisit vite et, par une puissance qu’elle-même n’aurait pu imaginer, écarta ses adversaires. Elle leur rendit leur coups avec tant de hargne et de force qu’ils finirent par abandonner et fuir, la laissant seule au milieu d’une grande place abandonnée. Elle se réfugia dans un entrepôt d’un pas traînant, abattu par la fatigue. Le bâtiment était immense, froid et vide. Elle entendit la pluie commencer à tomber au dehors. Elle se dirigea vers un coin de la pièce et s’assit, la tête posés sur ses genoux qu’elle entourait de ses bras. Jamais elle ne s’était sentie aussi pitoyable…

Le lendemain, Leah fut étonnée de se réveillée dans un endroit aussi désert. Elle grelottait. Se levant avec difficulté, elle sortit du bâtiment. Les souvenirs de la veille lui revenaient progressivement. Dehors, la pluie s’était réduite à un simple crachin. La jeune fille se mit à courir. Elle accéléra de plus en plus, se dirigeant n’importe où. En réalité, elle voulait tout d’abord retourner à la pension. Elle trouvait l’endroit ennuyeux, mais c’était le seul où elle pouvait aller. Elle se souvenait vaguement du plan de Mahora qu’Itami avait étudié alors que Leah n’était que spectatrice, mais elle se rappela où se trouvait la gare. C’est là qu’elle se rendit. En effet, elle n’avait pas envie de rejoindre la Pension par Umika, et ne tenait presque plus sur ses jambes. Leah du attendre vingt minutes avant de voir le train pointer le bout de sa locomotive. L’arrêt était désert, et elle fut la seule à monter dans le transport. Une dizaine de personnes seulement étaient dans le train, sans doute des gens habitant à Mizurei ou Akamirai qui travaillaient tôt. Leah s’installa à l’avant du train et se laissa aller à admirer le paysage. D’abord, les bâtiments délabrés d’Umika, puis les habitations plus traditionnelles d’Imata. Au terminus, la jeune fille descendit. Ses jambes étaient assez reposées, à présent. Et une marche à travers Imata serait sans doute assez agréable pour que Leah oublie l’incident de la veille. Mais les images repassaient sans cesse dans sa tête. C’était bien la première fois qu’elle s’était trouvée dans une situation de faiblesse. C’était en grande partie à cause d’Itami, mais le fait qu’elle ait prit le dessus était déjà un signe d’incompétence de la part de Leah. Essayant en vain de chasser ses sombres pensées, Leah acheta un croissant et un chocolat chaud dans un des commerces déjà ouverts. Une sensation de bien-être extrême s’empara lorsque le goût du croissant envahit son palais. La chaleur de la boisson la rasséréna un peu plus. Elle traîna un peu plus longtemps que prévu à Imata, et lorsqu’elle arriva à la Pension, l’après-midi avait déjà commencé.

Leah était toujours un peu abattue, mais elle avait beaucoup récupéré physiquement. Elle se lava, se changea et se coiffa. Mais ce sentiment d’impuissance lui serrait toujours le cœur et embrumait son esprit. Pour se changer les idées, elle parcourut les longs couloirs de la pension. Elle n’était même pas d’humeur à embêter les nouveaux arrivants et à jouer des tours tous plus élaborés les uns que les autres aux pensionnaires et aux professeurs. Désespérée, elle s’appuya contre un mur et ne bougea plus. Lorsqu’elle entendit des bruits de pas retentir un peu plus loin, elle se releva en hâte. Il était inconcevable que quelqu’un la voie dans cet état. Mais dans sa précipitation, elle fit tomber un tableau – magnifique et sans doute valant une fortune, apparemment représentant une ancienne reine célèbre. Ayant une raison de plus de s’enfuir, Leah serait sans doute déjà arrivé dans sa chambre si une ouverture dans le mur n’avait pas attiré son attention. Pour la première fois de la journée, un semblant de sourire éclaira son visage et elle s’engouffra sans attendre dans les escaliers qui s’ouvraient à elle, semblant mener à des passages longtemps oubliés. Leah en oublia presque les bruits de pas qu’elle avait entendu une minute plus tôt…
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Allen Walker
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeDim 9 Mai - 14:59

[ OUF, fini ! :D. En fait c’est meilleur que je pensais que ça allait être. Bon c’est pas fantastique mais bon… mdr. Voilà. Et je précise, la couleur de dialogue de Allen c’est « slategray » :D ]

Ce jour-là, la première chose que remarqua Allen quand il se réveilla fut que sa cuisse le faisait atrocement souffrir. C’était loin d’être une simple et hésitante douleur à la jambe, mais un mal qui s’emparait de tout son membre contractant et élançant son muscle. Le jeune homme avait le souffle court et transpirait à grosses gouttes. Ce n’était pas la première fois que sa cuisse lui faisait du mal, mais cette fois ci c’était pire que jamais. Une véritable torture. A chaque fois que sa couette caressait la blessure, il avait l’impression qu’on rongeait tout son être, de sa chair jusqu’à la moelle de ses os. Ses tempes semblaient frapper sans cesse et son cœur accélérait encore et encore. Il haletait. Il tira la couverture pourpre qui d’ordinaire le réchauffait confortablement mais qui cette fois-ci le faisait bouillir de manière insupportable. Il se dirigea titubant vers la salle de bains, esquivant le lit vide de son meilleur ami. Il voyait flou : se cogna contre plusieurs meubles et peina à ouvrir la porte. Il s’approcha de l’évier et se passa de l’eau froide sur la figure, qui au contact de sa peau brûlante lui sembla glacée. Les battements de son cœur semblèrent se calmer ainsi que sa respiration. Il se laissa glisser contre le bois de la porte close et ferma les yeux, tentant vainement d’oublier le malaise et les haut-le-cœur qui le prenaient. Il lui parut alors que le cours du temps s’arrêta et qu’il laissa place aux souvenirs, bon ou mauvais. Ceux qu’ils venaient de vivre ou ceux qui le hantaient depuis des mois.

Il n’était pas rétabli. Ni sa cuisse, ni lui. On ne guérit jamais de la guerre. Quoiqu’on fasse, c’est une cicatrice béante qui ne disparaîtra jamais. Et il en était conscient.

Allen se réveilla une nouvelle fois et bien que le mal à sa jambe ne fut pas parti, elle s’était tout de même calmée. Il arriva à se relever douloureusement et à faire un pas dans la douche. Il ouvrit le robinet d’eau et laissa glisser le liquide glacé sur son corps bouillant. Il frissonna à son contact et cela lui fit énormément de bien. Il se laissa aller.

Quand il eut terminé de se laver, il sortit lentement de la douche posant doucement ses pieds sur le tapis de bain aux couleurs de l’école. Il attrapa une serviette blanche qu’il passa autour de ses hanches et en attrapa une autre pour se sécher les cheveux. Il sortit de la petite pièce confinée et se dirigea lentement vers son armoire où il piocha un caleçon rayé et la chemise rouge et le pantalon de son uniforme ainsi qu’un t-shirt. Il ne boutonna pas sa chemise jusqu’au bout, laissant apparaître son t-shirt noir dessous. Il laissa ses mèches recouvrir ses yeux et remarqua que son regard glacier semblait plutôt vide ce jour-là. Alors que d’habitude il pétillait de vie et de malice, cette fois-ci, il paraissait inlassablement fatigué. Il se frotta timidement les yeux et attrapant sa sacoche, sortit en trombe de la chambre.

L’atmosphère lui avait semblé si pesante jusque là, qu’il eut l’impression de respirer à nouveau quand il fut dehors. Il referma le battant de la porte et avança dans le long couloir de l’étage des chargés d’entretien. Il ne se retourna pas une seule fois.

Allen passa une journée sans voir personne. A la cafétéria, alors qu’il avait largement dépassé l’heure de pointe, il était assis seul, replié sur lui-même : le regard vide. Le jour lui avait semblé interminable et incroyablement sombre. Il avait toujours autant mal à la jambe mais ne se plaignait pas de sa douleur et la gardait sous silence. Et quand la fin de l’après-midi se présenta, il se baladait toujours seul dans la pension.

Bien qu’il se sentait faible et malade, il ne se dirigeait pas vers l’infirmerie. Tout ce qu’il voulait, c’était trouver un endroit où il pourrait respirer calmement et penser à sa guise. Dans son esprit, il n’y avait qu’un endroit qui permettait cela. Bien sûr, il aurait pu se réfugier dans le parc en écoutant de la musique comme il le faisait souvent, mais trop de gens y étaient en permanence. Ce qui lui fallait était un endroit où personne ne le dérangerait. Il se dirigea donc vers les toits en boitant. Il eut du mal à se hisser par la trappe qui y menait à cause de la douleur incessante de sa cuisse, mais se réceptionna tant bien que mal quand il tomba pour la première fois. Chaque fois que sa jambe se tendait, son muscle le faisait incroyablement souffrir et il avait l’impression que tout le poids de son corps l’entraînait vers le bas. Le jeune homme n’ayant jamais aimé se sentir impuissant recommença encore et encore, serrant les dents, tentant inutilement d’oublier la douleur, se mordant les lèvres jusqu’au sang. Alors qu’il s’apprêtait à faire sa dixième tentative, il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna précipitamment, laissant ses bras qui auraient du le porter retomber à côté de sa taille. Il ne vit rien que l’éclat sournois de l’ombre du grenier. Pourtant, au loin il entendait le craquement sinistre du bois sous le poids des pas d’une personne. Activant son œil gauche, il ressentit une présence qui s’éloignait de lui, mais assez près pour qu’il s’en rende compte. Jaugeant avec amertume le carré de lumière que formait la trappe rejoignant les toits, il décida de retrouver la personne qui venait de se faufiler dans les couloirs.

Cela faisait déjà dix bonnes minutes qu’il suivait « sa cible » à travers toute la pension. Et même s’il était en mauvaise état de part sa blessure à la jambe, il avançait d’une démarche plutôt rapide. Et comme la personne de son objectif ne semblait pas se rendre compte qu’elle était poursuivie depuis un moment par un jeune homme boiteux et qu’elle marchait donc lentement, semblant aussi abattue que lui, il rattrapait à chaque pas un peu de distance qui les séparait. Bientôt, il ne fut plus qu’à une dizaine de mètres d’elle et reconnut la présence d’une jeune qui avançait d’un pas assuré mais triste devant lui. Puis sans qu’il ne sache pourquoi, elle s’arrêta et s’appuya contre un mur quelques instants. Il ne fit pas de même et continua à marcher pour s’approcher d’elle. Quand elle sembla entendre le son de ses pas, elle recommença sa marche en accélérant le pas et avant qu’il n’est atteint le virage pour rejoindre le même couloir qu’elle, il entendit un grand bruit sonore d’un objet qui venait de se fracasser au sol. Il s’arrêta brusquement, stupéfait. Il allait s’apprêtait à rejoindre la jeune fille quand il la vit soudain –par l’intermédiaire de son œil gauche- pénétrer dans un mur. Il se précipita dans le couloir où elle s’était trouvée un instant plus tôt. A présent il ne restait plus rien qu’un tableau de la reine de Mahora qui semblait lui sourire froidement.

Il s’approcha douteux de là où elle avait disparu de l’établissement pour se faufiler par delà les murs, alors que dans la vision de son œil gauche il la voyait s’éloigner de lui irrémédiablement par un endroit où il ne pouvait la rejoindre. Il effleura du bout des doigts le tableau glacé, et le sentit légèrement pivoter à son contact. Réalisant alors l’étendue de sa naïveté, il s’empressa de le décrocher pour le poser soigneusement à terre. Ce qu’il vit lui coupa le souffle. Un passage secret et un escalier sombre s’offrait à lui. Il pénétra la fissure du mur sans mal et replaça le tableau consciencieusement. Quand tout fut remis à sa place et qu’il ne fut plus que dans le noir du passage, il commença à descendre les escaliers qui se présentaient à lui. Quand il retrouva un sol plat, il entreprit de courir toujours en boitant pour rattraper la jeune fille. Il faisait sombre et le sol était glissant. Sa cuisse lui était toujours douloureuse, mais une montée d’adrénaline inattendue s’était emparée de lui et faisait accélérer le rythme irrégulier de son cœur.

Bientôt il la rattrapa et il la voyait devant lui, courant gaiement. Même s’il boitait, il rattrapait la distance qui les séparait. Quand il ne fut plus qu’à quelques mètres d’elles, il cria.

- « Attention ! »

Et là elle se retourna, faisant voler ses cheveux bleus sombres derrière elle. Elle le regarda de son regard azur une seconde et son pied sembla glisser sur le sol humide. Allen se précipita à son encontre et la rattrapa par le poignet. Il la hissa pour la sortir du trou où elle venait de s’engouffrer maladroitement. Il la regarda de son regard glacier, une vague d’inquiétude sur son visage.

- « Ca va?! »
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Itami (& Leah)

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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeLun 10 Mai - 20:09

[ Principalement fait en cours (et oui... x) pourrait être un peu plus long. A mon avis, tu vas deviner pourquoi j'ai choisis Allen :) ]

Un frisson d’excitation parcourut le dos de Leah lorsqu’elle s’engouffra dans les escaliers de pierre aux marches étroites. L’air sentait l’humidité. Des torches étaient accrochées au mur, mais aucune flamme n’y brûlait. De ce fait, l’obscurité prenait progressivement le dessus à mesure que Leah descendait dans le souterrain. Tout semblait indiquer que l’endroit n’avait pas été visité depuis un bon bout de temps. Le cœur de la jeune fille battait fort quand elle arriva à la fin de l’escalier glissant, et elle sentait le sang battre à ses tempes. Finalement, cette pension était beaucoup plus intéressante qu’elle ne paraissait être aux premiers abords. Leah essaya de percer les ténèbres environnantes. Ses yeux s’habituèrent rapidement à la basse luminosité et elle fut légèrement déçue de n’être atterrie que sur un large couloir aux murs recouverts de tableaux étranges, au plafond où pendaient dangereusement des stalactites de roches et au sol où se rependaient des flaques aux formes douteuses. Leah mit son impatiente de coté, cette exploration ne promettait que d’être plus longue et – elle l’espérait – passionnante. L’incident de la veille avait été reléguée à un vague souvenir qui était néanmoins toujours présent dans son esprit. Leah continuait de marcher, et elle sursauta lorsqu’elle entendit une voix retentir dans le silence du souterrain et résonner dans la galerie.

« Attention ! » avait-elle crié

Son timbre était assez grave, et appartenait de toute évidence à un individu de sexe masculin. Elle était dotée d’un accent anglais aux sonorités agréables. Leah se retourna, mais elle avait mal calculé son geste et se sentit glisser. Avant qu’elle n’ait pu laisser échapper un cri de surprise, l’inconnu la rattrapa avec une rapidité étonnante. Durant un court laps de temps, Leah eut tout le loisir de détailler son visage, qui était assez proche. Des cheveux argentés dans l’obscurité de la grotte, un regard d’acier, des traits harmonieux… une cicatrice. Leah fut soudain en proie à une honte irrépressible. Elle s’était trouvée dans une situation de faiblesse à l’instant même, et quelqu’un avait été obligé de l’aider ! Qu’est ce qui lui arrivait, en ce moment ? Elle se dégagea de l’adolescent qui la tenait toujours, ne gardant de lui que le souvenir d’un magnifique visage et du contact de sa peau douce et chaude.


« Ça va ? demanda-t-il
-Oui. »

Sa voix avait été plus sèche qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle avait besoin de reprendre contenance. Pour cela, elle sortit de sa poche un briquet qu’elle avait subtilisé à un surveillant. Elle s’approcha du mur, prit deux torches et les alluma. Elle en garda une et tendit l’autre au garçon, sans même savoir s’il comptait rester ou non. Tout ceci en tentant d’entamer une conversation. Mais Leah était une éternelle associable et elle réfléchit bien à ses mots avant d’ouvrir la bouche.

« … Je m’appelle Leah, et toi ? »

Elle maudit son incompétence en matière de relations humaines. En temps normal, elle aurait sans doute insulté et/ ou agressé. Mais, chose très étrange, elle n’en avait absolument pas envie. Peut-être ne s’était-elle tout simplement pas débarrassée de son désespoir. Peut-être pas. Elle se rendit compte trop tard de son imprudence. En effet, elle s’était présentée sous son véritable nom, et non sous celui d’Itami. Bien que le corps de celle-ci s’adaptait progressivement à Leah, il n’avait pas terminé sa métamorphose. Enfin de toute façon, c’était dit. Leah en avait assez de se faire passer pour cette idiote. Par contre, si le jeune homme connaissait Itami, cela risquait de lui paraître étrange qu’elle se présente, sous un autre nom de surcroît. Mais cela n’avait pas l’air d’être le cas.

« Qu’est ce que tu fais ici, au juste ? Ce n’est pas un endroit très fréquenté… à ce que je vois du moins. En fait, je suis nouvelle ici. »

En fin de compte, parler naturellement n’était pas si mal que ça. Et Leah n’avait pas vraiment envie de se casser la tête avant chaque phrase qu’elle prononcerait. Mais, d’un coté, elle espérait que l’adolescent ne la jugerait pas par son langage impulsif. Mais ce n’était qu’un pensionnaire parmi d’autre, après tout. Malgré cela, Leah comprenait pour la première fois le désir d’Itami d’avoir un ami – même si, il fallait l’avouer, ce n’était pas pour les mêmes raisons. Bon. Toujours était-il que la galerie n’allait pas s’explorer toute seule. Leah aurait largement préféré la découvrir seule, mais puisqu’elle avait écopé d’un partenaire, elle devrait faire avec – à moins qu’il n’ait pas envie de la suivre, au quel cas il repartirait et tout finirait bien. Mais il n’avait pas non plus l’air de connaître le lieu et l’humain est curieux de nature. Alors il la suivrait certainement. Leah nota cependant qu’il boitait de la jambe droite. Ce fut la première fois qu’elle ressentit le désir de soulager les souffrances de quelqu’un. C’était une émotion très étrange… qui ne faisait qu’augmenter son sentiment d’impuissance ! La jeune fille serra un peu plus la torche dans sa main. Avec tous ses débats intérieurs, elle en aurait presque oublié que les humains – car elle ne se désignait pas vraiment comme tel – avaient la formidable capacité de communiquer, et qu’il l’utilisait plus qu’ils n’en avaient besoin.

« Si ça te tente, on peut continuer à avancer, il y a peut-être quelque chose d’intéressant plus loin… »

Et, s’il l’envie lui manquait, elle pourrait toujours rester avec lui un peu de temps et revenir plus tard. Oui, car si elle ne se l’avouait pas directement – impossible pour sa fierté personnelle – elle avait bien envie de rester avec le jeune homme.


Dernière édition par Itami le Ven 14 Mai - 16:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeVen 14 Mai - 15:46

[ Voilààà :D. C’est court, c’est nul, mais voilà -je me sens quand même un peu minable- ! Désolée du retard! Au fait l’accent d’Allen est anglais, pas américain :) y a une différence mdr. Mais bon ce n’est pas très important :) Tu voulais Allen parce qu'ils ont presque la même couleur de paroles? (a). *PAN* Nan je pense avoir compris :) ]

- « Oui »

Le ton était plutôt sec. Allen, de gêne, déglutit silencieusement. Il entendit un froissement de tissu avant de voir apparaître une lumière dans l’obscurité du sous-sol. Il remarqua que la jeune fille s’était approchée du mur, alors il s’avança à son tour vers elle. Il vit que deux bouts de bois étaient à présent embrasés par une flamme d’intensité variante. Elle lui tendit alors une torche, qu’il attrapa et il lui murmura.

- « Merci…
… Je m’appelle Leah, et toi ? »

Peut-être que perdue dans ses pensées elle ne l’avait pas entendue. Il se posait bien la question. Il haussa les épaules. Peu importait après tout. Il pencha la tête sur le côté, observant « Leah » et remarqua qu’elle semblait assez songeuse et pas très sûre d’elle. Du moins pour le moment, en tout cas. Un sourire attendri s’esquissa sur ses lèvres. Il oubliait presque la douleur qui lui tiraillait la jambe.

- « Allen Walker. » fut sa seule réponse, pourtant franche et simple.

Il profita du court silence qui s’était installé pour observer son interlocutrice plus en détails. Comme il avait pu le voir peu auparavant, elle avait de longs cheveux qui dans l’obscurité paraissait d’un pur noir ébène mais qui, par le biais de la faible lumière qui les éclairait semblaient se refléter azur. Azur, comme ses yeux. De cela on ne pouvait pas se tromper. Ses yeux étaient d’une couleur insaisissable et son regard légèrement distant étant en soi très intense et envoûtant. Elle était plutôt belle. Ses traits paraissaient fatigués mais elle avait comme un pétillement dans le sursaut de son âme qui la portait en avant. Il ne savait pas définir d’où lui venait ce sentiment.

« Qu’est ce que tu fais ici, au juste ? Ce n’est pas un endroit très fréquenté… à ce que je vois du moins. En fait, je suis nouvelle ici. »

- « Je… je cherchais quelque chose, dit-il tout en rougissant. Ah, oui j’en suis certain. En fait, ça fait bientôt deux ans que je suis ici et j’ai beau avoir fouillé toute la pension, je n’étais jamais rentré dans de tels souterrains… »

Il baissa les yeux et la tête, et dans un effort il lâcha, les oreilles légèrement rougies.

- « J’en ai un peu honte en fait…. »

Il remarqua que Leah observait sa jambe blessée. Il tenta vainement de la cacher derrière la valide, pour ne pas montrer sa souffrance. Il n’aimait pas qu’on s’inquiète pour lui, cela le faisait toujours se sentir coupable. Il décida d’essayer de moins montrer qu’il boitait quand il marcherait à présent qu’il n’était plus seul. La jeune fille semblait être en proie à un conflit de pensées qui laissa Allen perplexe. Elle avait l’air plutôt désorientée.

« Si ça te tente, on peut continuer à avancer, il y a peut-être quelque chose d’intéressant plus loin… »

Le jeune chargé de corvée observa attentivement Leah avant de lui offrir son plus beau sourire et de hocher la tête.

- « Ca me tente ! »

Il commença alors à avancer, feintant de marcher normalement en équilibrant son poids. Ce qui en somme, lui faisait encore plus mal. Il se mordit la lèvre et passa devant elle pour ne pas qu’elle le remarque. Allen plaça le bras qui portait la torche en avant pour pouvoir éclairer leur chemin. Le couloir semblait au fil de leurs pas se resserrer étroitement, si bien que bientôt il posa sa main contre un mur des plus glacés à sa gauche. Tout d’un coup, il sentit son poing s’enfoncer dans une crevasse du mur. Il ne put s’empêcher de pousser un petit cri de surprise suivi d’une sorte de « bwar » de dégoût quand il sentit une matière visqueuse lui coller aux doigts. Il s’arrêta de marcher et sortit sa main du trou dans lequel elle venait de pénétrer. Il chercha de sa main propre des mouchoirs dans sa poche et s’essuya doucement. Il avait sur le visage une moue d’écœurement particulièrement exagéré qui rendait le tout comique. Il lança un regard sérieux à Leah, puis voyant son expression il lui sourit, amusé.

- « Tu m’as dit que tu étais nouvelle, non ? Si tu veux, je pourrais te faire visiter, quand on sera sortis de ce trou. »

Il lui sourit et continua à marcher vers l’avant. Puis, sans aucun avertissement il s’arrêta brusquement. Il se retourna vivement vers Leah, et pour amortir le mouvement s’écrasa sur sa jambe blessée. Il se mordit brutalement les lèvres et retint de justesse un cri. Il recommença à sourire, le coeur battant à tout rompre tant l'adrénaline s'était emparée de lui, pour lui montrer ce qu’il venait de voir.

- « Regarde ! Il y a de la lumière par-là ! On dirait qu’il y a quelque chose ! Viens ! »

Il lui attrapa le poignet inconsciemment et commença à courir, boitant légèrement, vers la source de lumière. Quand ils arrivèrent à destination, il lui sembla que la lumière était absolument aveuglante, tant l’obscurité était profonde un instant auparavant. Les torches ne pouvaient rivaliser. Ils se trouvaient face à un trou, une faille où le corps d’un humain pouvait passer. Peut-être un peu difficilement, mais le pouvait.

Allen observa quelques instants la fissure rayonnante du mur, puis se retourna vers Leah, le sourire aux lèvres et tremblant d’excitation comme un enfant dans l’attente de ses cadeaux.

- « On y va ? »
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Itami (& Leah)

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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeVen 14 Mai - 20:32

[ TA~DAA! Voilà, j'espère que tu en seras satisfaite... Comme je te l'ai dit par MP, je me suis fiée à la description du lieu pour écrire ce post, mais si tu souhaites les mener vers un endroit plus acceuillant, n'hésite pas :) ]

« Ca me tente ! »

Leah ne put s’empêcher de sourire. D’un coté, elle allait malheureusement être obligée de supporter un partenaire pour explorer les souterrains, et d’un autre, elle était étrangement heureuse. Même si son cœur souffrait toujours de sa mésaventure de la veille, les événements inattendus de ce jour commençaient à faire cicatriser la blessure béante faite à son honneur. Allen passa devant elle. Une pointe d’agacement vint faire écho à ce geste en Leah, qui disparut cependant rapidement. Certes, elle aurait préféré marcher en premier, mais après tout, si un piège quelconque se trouvait sur leur chemin, ce qui n’était pas à exclure, elle s’en trouvait désormais protégée. Du moins, c’était l’excuse qu’elle s’était trouvée pour justifier son absence de réaction. Les torches se révélèrent indispensables après quelques pas, car la lumière ne trouvait plus d’endroits où se faufiler dans la galerie pour pouvoir les éclairer.

Leah, marchant à l’arrière, n’avait pas à ce concentrer sur leur chemin, et en profitait plutôt pour détailler les alentours. Bien que les murs semblaient se rapprocher à mesure qu’ils avançaient, ils restaient à une distance respectable de leurs corps. Ils paraissaient en pierre, et Leah vit même des tableaux abîmés par l’eau les décorer à intervalles réguliers. Ils représentaient diverses choses ou paysages de Mahora, des personnages inconnus de la jeune fille et parfois des formes abstraites. Ils indiquaient cependant que ces souterrains n’avaient pas été toujours secrets, et cette découverte fit plaisir à Leah. Ils avaient forcément une utilité, ils menaient à un endroit jadis fréquenté, ces tableaux en étaient la preuve formelle. Soit ils avaient été laissés à l’abandon un moment où un autre, soit on les avait condamnés pour une bonne raison. Cette dernière option était la plus excitante, et Leah espérait que c’était la bonne. Mais ils allaient le découvrir tôt ou tard, c’était inexorable…

Un cri d’Allen fit sursauter l’adolescente. Elle crut soudain qu’il était tombé dans un de ces fameux pièges, ou qu’il était en danger. Prête à l’extirper de ce mauvais pas, elle s’approcha du jeune homme et éclaira la scène avec sa propre torche : son bras semblait coincé dans le mur ! Mais, au grand soulagement de Leah, il parvint à se libérer après avoir laissé échappé un franc manifestement de dégoût. Après une rapide inspection du « piège », il s’avéra n’être qu’une crevasse comme Leah en avait vue des semblables au cours de leur marche. En clair, pas de quoi se mettre dans de tels états… Encore une fois, la jeune fille se sentit d’une stupidité désarmante. Mais elle chassa vite ces obscures pensées et focalisa son attention sur le présent. Allen venait de s’essuyer la main avec un mouchoir et affichait une expression qui en disait long sur son ressentit… Leah eut du mal à ne pas exploser rire, mais elle se retint tant bien que mal. Il lui lança un regard qui tranchait avec le comique de la situation, mais ses traits se détendirent en un sourire lorsqu’il la vit. Elle ne devait pas être si douée que ça pour cacher ses émotions, apparemment…


« Tu m’as dit que tu étais nouvelle, non ? Si tu veux, je pourrais te faire visiter, quand on sera sortis de ce trou.
- Euh… Oui, ce serait super !»

Les mots étaient sortis seuls de sa bouche, mais Leah ne les regretta pas. Elle n’avait pas vraiment menti lorsqu’elle avait dit qu’elle était nouvelle, même si elle connaissait déjà la pension qu’elle avait vu au travers du regard d’Itami. Il lui souri et elle fit de même. Cela faisait longtemps que ses sourires ne s’étaient pas transformés en rictus sadiques. En fait, le dernier remontait à la veille… mais pour Leah, c’était un exploit d’avoir tenu autant de temps.

Allen se retourna et repris sa marche. Mais il s’arrêta soudainement, si bien que Leah faillit lui foncer dessus si ses réflexes ne l’avaient pas arrêté avant. Il se retourna tout aussi brusquement. La réception douloureuse d’Allen n’échappa pas à Leah, mais les efforts qu’il démontrait pour la cacher dissuadèrent la jeune fille de faire le moindre commentaire. Elle savait ce que c’était, après tout, de dissimuler ses faiblesses et ses blessures. Il réussit tout de même à surmonter la souffrance et dévoila ainsi la cause d’un tel enthousiasme :


« Regarde ! Il y a de la lumière par-là ! On dirait qu’il y a quelque chose ! Viens ! »

De la lumière ? Soudain très intriguée, elle se laissa emporter par Allen et dut fermer les yeux à cause de la lumière trop soudaine. Leah jeta sa torche dans une flaque, où elle s’éteignit instantanément.

« On y va ?
-Qu’est-ce que nous attendons ? » répondit Leah dans un sourire joyeux, amusée par l’excitation d’Allen qui semblait encore plus grande que la sienne.

L’adolescent aux cheveux blancs se faufila dans une fissure plutôt large et Leah le suivit. Leur destination lui apparut soudain clairement. C’était une gigantesque salle circulaire. Le plafond arrivait à la surface, et de grandes fenêtres laissaient passer les rayons éblouissants du soleil. Leah se demanda comment de telles vitres pouvaient passer inaperçues au dehors, et comment cet endroit n’avait pas été découvert avant. Mais elles étaient sans doute dissimulées par une illusion, ou bien situées dans un endroit difficile d’accès… La jeune fille baissa son regard pour regarder la pièce en elle-même. Des gradins étaient fixés aux murs. Les anciens spectateurs avaient vu la même table en croix et les mêmes instruments rouillés par le temps qui se tenaient encore là, au centre du lieu.


« Une ancienne salle de torture… » murmura Leah

Elle avait toujours cru que Mahora était une île paisible et sans histoires avant la guerre qui l’avait opposé aux WH. Dans d’autres circonstances, cette découverte aurait été très sympathique, mais avec la compagnie d’Allen, elle perdait tout son charme. Leah s’avança. De près, les instruments étaient effrayants. Une petite voix au fond de Leah susurra tout de même qu’ils n’en étaient pas moins fascinants, et qu’elle aurait bien aimé vivre à l’époque où ils étaient encore utilisés. D’ailleurs, l’architecture de la pièce lui faisait fortement penser au Moyen-âge. Mais l’histoire l’ayant toujours peu intéressée, elle garda son intuition pour elle-même. Des traces de sang séché étaient visibles sur la table. Leah, qui avait pourtant toujours adoré la vue de ce liquide vermeil, en eut la nausée. Elle vit mentalement la scène : un condamné, traître ou innocent, entrain de souffrir le martyre, sous les rires et les cris enthousiastes de l’assemblée, le bourrin torturant sans merci sa victime avec un plaisir évident. Dire que, deux jours plus tôt, Leah se serait sans doute plut à s’imagine être cet individu atroce. Elle ne saurait le dire pourquoi, mais elle savait qu’elle avait changé. En bien ou en mal, elle n’arrivait pas à le décider. Sa fierté lui hurlait « en mal », sa raison lui soutenait le contraire. Qui devait-elle écouter ? Lorsqu’elle regardait Allen, qui était plus beau encore qu’elle ne l’avait vu dans l’obscurité des souterrains, elle souhaitait de tout cœur s’abandonner à la raison. Mais ce n’était pas si facile que ça.

C’était vraiment frustrant de sentir que l’on changeait pour des raisons que l’on avait toujours refusé d’admettre. Leah préférait se cacher elle-même la vérité sous des mensonges dignes d’elle. L’un deux, particulièrement misérable, affirmait qu’elle était tout simplement victime d’une malédiction qui s’était réveillé la veille. Un autre, encore plus primitif, rejetait entièrement la faute sur Itami. Mais Leah en avait assez de toutes ces illusions. A quoi bon se tourmenter pour des concepts aussi ridicules que la fierté ou l’honneur, quand quelque chose de beaucoup plus noble, beaucoup plus simple et attirant, s’ouvrait à nous ? Mais Leah était têtue. C’était certainement son plus grand défaut – et pourtant, elle en avait beaucoup ! Aussi n’était-elle pas prête à abandonner ses vieilles habitudes. Elle se retourna vers Allen, priant intérieurement pour qu’il ne veuille pas retourner à la pension après cette sombre découverte.


« Je suis désolée de t’avoir amenée là-dedans… Ce n’est sans doute pas un endroit idéal pour faire connaissance… euh… »

Leah n’avait même pas pris conscience de s’être arrêtée en plein milieu d’une phrase. Déjà, s’excuser lui avait demandé un grand effort. C’est ce qu’elle se disait, mais pour dire vrai, les mots avaient coulé tous seuls. Ensuite, elle ne savait même pas pourquoi elle avait évoqué le fait de faire connaissance. Cela n’avait jamais été dans ses projets… soi-disant. Leah s’approcha de la cause de sa soudaine perte de parole : une porte. Pas très grande, cela avait sans doute été l’entrée officielle de cet endroit. Elle l’ouvrit. Une large galerie s’ouvrit devant elle. Elle fit un pas, et le sol s’éclaira sous son pied. * Un mécanisme magique * pensa-t-elle. Cela expliquait l’absence de torches aux murs. Elle se retourna vers Allen, et essaya de ranimer la lueur qui avait animé ses yeux avant de découvrir ce qui les avait attendus derrière la fissure.

« Tu as vu ? Ce doit être un véritable réseau de souterrains, ici ! Nous avons du tomber ici par hasard, il doit y avoir encore plein d’endroits à découvrir ! Alors, si tu le veux encore… eh, ça va ? »
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeDim 16 Mai - 20:09

[ alalala. Allen est tellement empathique. :/ Peut-être que la prochaine fois, on pourrait trouver un endroit plus sympathique mdr. J’ai vraiment trop aimé ton post :D. <3 Et le mien est pour la plus grande partie : affreux. Ah et puis pour l’énigme. Je n’ai AUCUNE idée de sa résolution mdr. J’ai un peu inventé ça sur le pif. Je te laisse imaginer :D. Wouh j'ai été inspirée!]

-Qu’est-ce que nous attendons ? »

Allen était d’accord. Tellement qu’il fut le premier malheureux à s’engouffrer dans le passage éclairé. Et l’excitation qui avait jusque là tant fait accélérer son cœur chuta immédiatement à la vue du spectacle qui s’offrait à lui. Ses yeux qui à présent étaient figés d’horreur. Sa lèvre qu’il mordait avec tant de rage et de cruauté que le sang semblait couler à flots. Sa gorge qui se serrait tant qu’il avait l’impression d’étouffer. Ses muscles qui se crispaient. Ses longs doigts fins qui se rétractaient pour former un poing. Son souffle qui déglutissait douloureusement de sa gorge. Le sang qui martelait comme un fou à ses tempes. Sa cuisse qui ne l’avait jamais fait autant souffrir d’une douleur sourde et pourtant aiguë. Cette souffrance qui pourtant lui paraissait infime à la vue de l’affreuse salle dans laquelle il se trouvait. Et maintenant, son cœur qui recommençait à battre d’une manière si lourde qu’il lui paraissait qu’il était aux côtés d’un marteau-piqueur.

Il y eut un court silence puis…

« Une ancienne salle de torture… »

A cet instant, il crut que son cœur allait cesser de battre.

Son regard survolait la salle. Il vit Leah s’avancer. Il fit quelques pas mais s’arrêta bien vite. Il ne pouvait tout simplement pas s’approcher encore de cet endroit qui lui faisait tant horreur.

Une pièce ronde. D’architecture simple mais qui ressemble étrangement à une minuscule arène de gladiateurs. Des gradins sur les côtés. Des murs froids. Bruts. Qui semblent s’effriter lentement. De la poussière accumulée un peu partout. Et au centre. En dessous des marches. Une table de pierre. Glacée. Sans couleur. Dure mais pourtant cabossée. Recouverte de sang séché. Des chaînes. Des instruments. Des armes. Des récipients brisés d’où filent des liquides de couleur douteuse. Des lambeaux de chaire pourrie. Des restes de minuscules petits os. Comme un autel. Un autel à la gloire de… Mais à la gloire de qui d’abord ?

Et comme toujours, quand son cœur refusait d’imaginer les choses, sa tête le lui imposait.

Il ne visualisait que trop bien les pauvres victimes qui avaient pu se trouver là. Leur douleur. Leurs pleurs. Leurs cris. Leur sang engorgeant leurs vêtements. Le plaisir de la personne en face. Ses gestes violents et cruels. L’assistance qui riait probablement, les yeux rivés sur cette atrocité. L’affaiblissement du sujet. Ses sanglots. Sa voix qui s’estompait. Son cœur qui peu à peu cessait de battre. Ses veines qui se vidaient de leur liquide vital. Sa mort. Le triomphe dans la salle. Et un peu plus loin, tout ce qu’il laissait derrière.
Parce que oui. Ce dont se préoccupait le plus Allen, dans cette histoire, ce n’était pas comment et pourquoi il était mort. Mais simplement qu’est-ce qu’il avait laissé avec. Quel souvenir lui était revenu à cet instant ? Ne dit-on pas que quand l'on s’éteint l'on revoit les plus importants moments de sa vie défiler devant ses yeux ? Les yeux ne sont-ils pas le reflet de l’âme ? Alors qu’avait-il pu voir, lui qui avait laissé peut-être tant de choses derrière lui. Sa maison. Ses parents. Ses joies. Ses peines. Ses souvenirs. Ses enfants. Son aimé. Sa famille peut-être. Mais encore. Sa vie.

Peut-être l’avait-on simplement traité avec injustice. Peut-être était-il un révolutionnaire. Peut-être avait-il eu une enfance difficile. De quelle classe pouvait-il être ? Avait-il un jour connu la pension mahora ? Avait-il vraiment eu des enfants ? Avait-il pleuré, crié, où s’était-il-tu ? … Toutes ces questions qui lui trottaient dans la tête. Toutes ces questions réponses évidemment. Et qui lui serrait tellement le cœur que les larmes lui montaient aux yeux.

« Je suis désolée de t’avoir amenée là-dedans… Ce n’est sans doute pas un endroit idéal pour faire connaissance… euh… »

La voix de Leah ne le ramenait cependant pas à la réalité. Il avait l’impression que son cerveau était complètement engourdi et il n’entendait que par bribes sa voix. Il ne savait pas pourquoi elle s’était arrêtée en plein milieu d’une phrase. Et à vrai dire il ne s’en était même pas aperçu.

Combien de gens avaient pu mourir ici ? S’il se posait la question, c’était parce qu’en ce moment même, il lui semblait entendre leur voix. Les cris de souffrance, leurs pleurs, leurs gémissements. Et au loin, un chant. Un chant d’enfant. Une fille. Une toute petite fille, pas plus grande que son bassin, pas plus grosse qu’un gros bâton, et qui chantait sur une estrade. Le jeune homme ne savait pas dire comment et d’où, mais il lui semblait connaître cette comptine. Une petite berceuse douce et mélancolique. Et prononcé de sa voix elle semblait encore plus triste. Le jeune homme ne comprenait pas les paroles, mais en saisissait le sens. Au fil des notes, tout semblait plus sombre. Et la mélodie s’acheva avec un sanglot sur une note plus haute et longue que toutes les autres. En musique, dans les chants religieux, les notes qui deviennent plus graves signifient la descente aux enfers et les plus aiguës la montée au ciel. Et Allen savait tout ça. Il avait déjà compris. Cette dernière note signifiait « adieu ».

Une larme coula de ses yeux qui semblaient à présent vides de vie.

« Tu as vu ? Ce doit être un véritable réseau de souterrains, ici ! Nous avons du tomber ici par hasard, il doit y avoir encore plein d’endroits à découvrir ! Alors, si tu le veux encore… eh, ça va ? »

Ce fut la dernière question qui le ramena brutalement à la réalité.
Il était affreusement pâle. Son cœur battait furieusement. Et des haut-le-cœur le soulevèrent, tant et si bien qu’il dut mettre sa main à sa bouche pour s’empêcher de vomir tout son repas sur le sol. Il transpirait. Il la regarda livide quelques instants puis s’accroupit par terre.

- « S’il te plait… urgh… on peut attendre quelques instants ? »

Il tenta vainement de se calmer, recroquevillé sur lui-même, cachant volontairement les larmes de détresse qui coulaient abondamment sur ses joues. Il ne comprenait pas tout à fait. Ce n’était pas comme si ses yeux étaient irrités, pas comme s’il avait une raison précise. Mais son cœur était meurtri comme s'il ressentait toutes les souffrances infligées à ses pauvres gens et les perles salées ne cessaient de glisser le long de son visage. Quand il fut enfin calmé, il refoula un sanglot dans sa gorge et se releva précipitamment. Il se retourna vers Leah, un sourire empli d’une certaine douleur.

- « Désolé ! Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai été pris de nausée tout d’un coup, mais c’est passé. C’est idiot, hein ?… »

Il riait d’un rire jaune. Il avait le pressentiment que s’il ne sortait pas vite d’ici, il allait finir par oublier comment il en était arrivé là.

« Je crois qu’on ferait mieux de vite sortir d’ici. Il y a une odeur bizarre. »

Ce qui lui servait d’argument mais qui était vrai. Il lui emboîta le pas et franchit le seuil de la porte. Il déposa sa torche à l’entrée du couloir vu à quel point elle lui était inutile à présent. Il murmura un simple « c’est beau, non ? » quand il vit le sol s’illuminer sous ses pas, et continua sa marche, toujours en boitant.

Il ne dit plus rien pendant dix bonnes minutes. Au bout de celle-ci il recommença à se sentir mieux. Il avait remarqué que quand il s’était remis à marcher il tremblait alors que maintenant il était stable. Tout était redevenu normal. Et il avait presque oublié l’incident passé. Ou bien c’était ce qu’il tentait de se faire entrer dans la tête depuis le début.

Il reprit la parole quand il découvrit une poignée de fer incrustée dans un mur.

- « Eh ! Regarde Leah ! Il y a une porte ici ! »

La joie semblait lui être revenue, tout comme l’excitation. Mais quand il tourna la poignée, il le fit avec beaucoup plus d’appréhension qu’il ne l’avait fait auparavant.

Ils pénétrèrent dans une grande salle circulaire, presque vide. Gisait au centre un simple canapé de cuir poussiéreux et une table de verre. Aux murs, étaient accrochés des tableaux de toutes sortes, qui semblaient glacés et qui les regardait avec une froideur exquise. Allen ne put compter le nombres d’œuvres placardés contre la roche mais pu voir douze colonnes de marbre qui entourait la pièce. Cette dernière était seulement éclairée par de longues bougies pendues aux murs. Le jeune homme aux cheveux blancs s’avança doucement en faisant attention à ce que Leah le suive bien. Quand il fut au milieu de la pièce, il remarqua que des lettres étaient gravées. Il souffla sur la pierre et lut le message à voix haute.

- « Le vent souffle sur la lumière et clos ton monde. Mais la bise n’est-elle pas le fruit de ton imagination ? »

Allen eut un mauvais pressentiment. Il se retourna vivement et entendit le grincement de la porte. Le battant se ferma brutalement et fit résonner un claquement sec dans toute la pièce.

- « ET !… »

Il y eut comme un souffle, et toutes les bougies s’éteignirent...

- « Merde… » finit-il par achever.
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen]   Dans l'obscurité de lieux inconnus... [PV Allen] Icon_minitimeVen 21 Mai - 20:47

[ Oui, tout ça pour ça >< Enfin, j'imagine que ça pourrait être pire ^^' ]

Leah venait de s’apercevoir qu’Allen était d’une pâleur cadavérique. La jeune fille se sentit soudainement atrocement coupable. Il souffrait, c’était évident. Sans doute à cause de l’atmosphère douloureuse qui régnait dans cette pièce maudite. Et tout le monde n’était pas aussi insensible que Leah. Cette dernière, cependant, était énormément affligée de voir Allen si affaibli et si meurtri. Elle aurait tant souhaité trouver les justes mots afin de le réconforter, le prendre affectueusement dans ses bras et essayer d’absorber tout son mal-être, quitte à en être elle-même victime. Mais Leah ne pouvait pas faire cela. Elle n’y arrivait pas. Des larmes de rages coulèrent sur ses joues, exprimant le désir brûlant et inassouvi qu’elle ressentait en ce moment même. Peut-être était-ce parce qu’elle le ressentait pour la première fois de sa vie qu’il était si fort ? Oui, sans doute… Leah ne voyait pas d’autre explication – et pourtant il y en avait une.

« S’il te plait… urgh… on peut attendre quelques instants ?
- M-mais oui, bien sûr ! »

Elle ne trouva rien d’autre à dire. Elle se trouvait terriblement stupide de se contenter de le regarder souffrir, alors que de tout son cœur elle voulait l’aider. Elle se mordit la lèvre, et une goutte de sang en perla. Elle voulait s’infliger la même douleur qu’Allen, sachant que c’était impossible, pour compenser son impuissance. Mais elle réalisa vite l’idiotie de ce geste et se morigéna intérieurement. Allen sembla se calmer. Son regard rougit se reporta sur Leah et il lui sourit. Ce sourire fendit le cœur de cette dernière. Il venait de souffrir le martyre, seul, et voilà qu’il lui souriait, comme si elle le méritait ! Ce n’était qu’une lâche qui ne savait même pas apporter du réconfort à qui que ce soit. Elle s’en voulait à mort de ne pas avoir réagit, mais à présent il était trop tard.

« Désolé ! Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai été pris de nausée tout d’un coup, mais c’est passé. C’est idiot, hein ?…
- Bien sûr que non, ce n’était pas idiot ! Et c’est à moi de m’excuser, je…
- Je crois qu’on ferait mieux de vite sortir d’ici. Il y a une odeur bizarre. »

Allen semblait ne pas avoir entendu Leah, sûrement était-il encore plongé dans ses sombres pensées. Leah ne le reprit pas. Une odeur bizarre ? Elle la connaissait très bien, c’était une odeur de mort et de sang. Et accessoirement de moisi, étant donné le temps qui était passé. Tout cela se mélangeait pour créer une fragrance de fond légèrement… nauséabond. Quoi qu’il en soit, Leah s’empressa d’acquiescer, elle commençait à se sentir mal ici, la tête lui tournait. Elle savait que ce n’était en rien du à l’ambiance de la salle, mais suivit Allen dans le couloir qui s’offrait à eux. Leah referma soigneusement la porte, et se posta aux cotés de son compagnon d’exploration, puisque désormais les souterrains étaient assez larges. Cette fois-ci, Allen cacha moins son invalidité. Cette dernière était certainement minime par rapport à ce qu’il venait de vivre. Néanmoins, il paraissait aller de mieux en mieux. Leah suivait attentivement cette progression, prête à intervenir – cette fois – dès le moindre incident.

La jeune fille laissa alors ses pensées la guider. La galerie semblait s’étendre à l’infini, sans doute les souterrains avaient été construits sous Mahora toute entière ! Ce n’était pas impossible. Mais… lorsqu’elle en serait sortie, que ferait-elle ? Il n’était plus question de tenter quoi que ce soit de risqué, quelque intéressant qu’il soit. Mais alors, que faire d’autre ? Tout semblait si fade à Leah, à présent, excepté Allen. Après, plus rien n’avait d’importance. Tout était gris, sans couleurs, sans joie. Peut-être trouverait-elle une nouvelle passion ? Ce n’était pas le choix qui manquait. Ou bien essaierait-elle de se faire des amis ? Trop difficile. Ou encore explorer tout les recoins de l’île pour satisfaire sa curiosité et s’occuper ? Pourquoi pas. En réalité, reprendre une vie plus ou moins normale était la seule solution pour la jeune Leah. Mais pourrait-elle vraiment s’intégrer à cette Pension emplie de gens tous aussi étranges les uns que les autres et à se fondre dans cette masse ? Cela lui demanderait un effort qu’elle n’était pas prête à fournir. Mais il était hors de question qu’elle rende son corps à Itami : rester prisonnière de son esprit était trop ennuyeux pour elle, et puis à quoi bon lui rendre maintenant alors que cela ne faisait que quelques jours qu’elle en avait pris possession, après avoir attendu de si longues années ?


« Eh ! Regarde Leah ! Il y a une porte ici ! »

La voix d’Allen résonna dans l’esprit de Leah, qui abandonna aussitôt ses pensées pour se concentrer sur la réalité. Le jeune homme lui montrait une poignée en fer incrustée dans le mur. Elle sourit en voyant l’expression joyeuse d’Allen. Un immense soulagement s’empara de l’adolescente. Elle ne pouvait décrire précisément l’émotion qui l’envahissait lorsqu’elle le voyait heureux. Mais ce qu’elle savait, c’était qu’elle aussi, à présent, se sentait heureuse. Elle le suivit donc au cœur de leur nouvelle découverte. C’était une nouvelle pièce circulaire aux mêmes dimensions que l’autre, mais à la fonction différente. Indéterminée, en réalité. Car seuls un canapé en cuir usé et une table de verre faisaient office de meubles. La décoration était entretenue par d’autres tableaux d’où émanaient des auras sombres et des colonnes. Le mécanisme magique du sol n’était pas présent ici, et des bougies à la cire éternelle continuaient de briller. Leah suivit Allen au centre de la pièce, où des inscriptions étaient gravées. Avant que la jeune fille ne puisse s’approcher, Allen commença à lire à voix hautes les écritures centenaires.

« Le vent souffle sur la lumière et clos ton monde. Mais la bise n’est-elle pas le fruit de ton imagination ? »

Brusquement, la porte se referma et les bougies s’éteignirent sans préavis. Elle entendit à peine Allen jurer tellement elle était surprise de ce phénomène inattendu. Un noir complet envahissait désormais la salle. Leah avait beau regarder autour d’elle, elle ne percevait que de vagues formes dans l’obscurité ambiante. Elle se surprit une seconde à s’inquiéter pour Allen, mais elle entendait toujours sa respiration plus ou moins régulière et son attention dévia rapidement. Certes, cet événement avait été soudain, mais peut-être n’était-il que le fruit d’un violent coup de vent ? Leah se retourna vers la porte et essaya de l’ouvrir – en vain, bien évidemment. Les paroles d’Allen lui revinrent alors en mémoire. C’était juste après qu’il ait lu les inscriptions que tout s’était déclenché. L’adolescente n’avait jamais aimé les énigmes, mais celle-ci paraissait être la clé de leur liberté. Quoi qu’il en soit, elle avait toujours préféré le feu de l’action aux tortures intellectuelles, bien que là, le choix ne lui était pas donné. Sauf que, les réflexions intelligentes, ce n’était pas son occupation favorite. Aussi se résolut-elle à demander de l’aide, bien à contrecœur…

~

Itami était épuisée. Elle suivait la progression de Leah, mais cela lui demandait une énergie qu’elle n’allait bientôt plus être ne mesure de fournir. Depuis son entrée dans les souterrains et sa rencontre avec Allen, la shinigami épiait les faits et gestes de Leah. Elle avait failli retourne dans les profondeurs de son esprit lorsqu’ils avaient aboutit dans la gigantesque salle de torture – où son essence de déesse de la mort avait frémi en ressentant l’atmosphère funèbre qui y régnait. Elle avait aussi été extrêmement surprise de voir l’attention que Leah portait à Allen. Mais tout comme son double démoniaque, bien que pour une autre raison, elle se refusait à accepter l’évidence. Cela paraissait tellement absurde, venant d’elle… Pourtant, toute son attitude au cours de l’exploration des souterrains le clamait. Mais maintenant, Itami était confrontée au même problème que Leah. A un détail près : elle avait compris. A son entrée dans la salle, elle avait enregistré chaque élément de la pièce, et lorsqu’Allen avait énoncé l’énigme, la solution lui était apparue tout naturellement. Elle s’était aussi que Leah la lui demanderait. Mais elle n’était pas prête à l’aider sans obtenir quelque chose en échange.

« Itami, tu as trouvé la solution, n’est-ce-pas ?
- Oui.
- Et tu ne veux pas me la donner ?
- Ça, ça dépend de toi.
-Très bien
. »

~

Itami reprit quelques minutes le contrôle. Elle savait qu’elle était trop faible pour pouvoir se battre mentalement contre Leah, et cette dernière s’en était bien sûr rendue compte. Elle n’était pas complètement idiote. La shinigami rejoignit Allen, et commença à développer son raisonnement, en savourant le fait de pouvoir de mouvoir librement, de respirer et d’être en possession de ses cinq sens :

« Tu n’as pas trouvé que quelque chose clochait, en arrivant dans cette pièce ? Elle n’a pas été fréquentée depuis au moins des décennies, et malgré cela les bougies étaient allumées. De plus, les tableaux paraissaient en assez bon état, contrairement à ceux que nous avons vu jusque là. La seule chose réelle, dans ce que nous avions vu, sont le canapé et la table, qui portent la marque du temps passé. Le reste de cette pièce n’était que le fruit de notre imagination, ou tout du moins d’une illusion. »

A peine ces mots prononcés, la salle parut se modifier lentement. La porte s’ouvrit, les tableaux s’effritèrent, les bougeoirs ne supportaient plus que de la cire coulée et sèche, les colonnes se fissurèrent en supportant encore mais difficilement le plafond. Le vent commença à souffler plus fort.

« L’énigme fait allusion à la bise. On aurait pu croire que celle-ci s’était déclenchée avec le reste, mais en réalité, elle était là bien avant... »

Itami pointa du doigt un endroit, au-delà du sofa de cuir. Une ouverture était apparue, donnant sur un escalier qui montait… d'où s'engouffrait des bourasques de vent frais. La pension n’était pas le seul lieu relié aux souterrains. c’est à ce moment que Leah choisit de refaire surface. La pauvre Itami fut projetée dans son esprit. Sa remplaçante observa la sortie qui leur était offerte. Elle sourit en se retournant vers Allen, le cœur battant. Elle l’entraîna dans les escaliers, vers la lumière du jour… ou pas ?
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