Lei
Nombre de messages : 14 Age : 27 Date d'inscription : 18/11/2009
Feuille de personnage Classe: Particularités/pouvoirs: Pistolet magique Sang:
| Sujet: Lei's creativ Lun 4 Jan - 1:41 | |
| Bon, c'est pas du graphisme, on est d'accord... Mais je crois pas avoir vu de forum pour les fics, alors... Porte Ouverte Chap 1 - Spoiler:
Dès les premières notes de la chanson, la fillette avait levé le nez de son assiette. Les images passant à la télé étaient bien celles de la chanson tant appréciée.
« Maman, Alice elle regarde la télé! »
La fillette lança un regard noir à sa petite soeur rapporteuse, et tenta de plaider sa cause. Un regard de sa mère la convainquit de revenir à son menu enfant, tout en bougonnant. Tans pis, elle pouvait quand même entendre la chanson, après tout.
« Ils ont retrouvé le petit Nicolas, tient... »
Alice regarda vaguement son père, qui lisait le journal. Il montra à sa mère une page, et les voilà partit dans une discussion quand au « pauvre gosse », et à « l'irresponsabilité des parents qui laissent des enfants seuls, faut pas s'étonner qu'ils disparaissent » Une discussion qui passait relativement au dessus de la fillette, déjà fatiguée par le long voyage.
Ils étaient parti le matin, en voiture. Sarah avait dormi quasiment tout le trajet, tandis qu'elle-même lisait son livre, où écoutait de la musique. Près de dix heures d'ennui dans l'habitacle, tout ça pour aller voir une vieille tante, inconnue des deux enfants. Alice espérait fortement qu'elle ne sentirait pas mauvais, comme la vieille voisine qui la gardait après l'école.
Après le repas, les enfants remontèrent dans leur chambre. L'hôtel n'ayant que des chambres de deux à offrir, les deux fillettes dormiraient dans l'une, les parents dans l'autre. Les consignes furent données (fermez bien la porte à clef derrière vous, s'il y a un problème, vous traversez le couloir, interdit d'aller ailleurs...), et les fillettes furent enfin laissées seules.
Alice ne sut combien de temps elle avait dormi, mais une lumière l'éveilla. La fillette ouvrit des yeux engourdis par le manque de sommeil... et se figea. Dans l'entrebâillement de la porte ouverte (elle l'avait pourtant fermée hier, sa mère avait entendu le clic! ») se tenait un homme, armé d'une lampe de poche. Il ne semblait pas s'être rendu compte qu'elle était éveillée. Il s'avança dans la chambre, éclaira les deux enfants, et s'arrêta au pied de son lit. La lumière provenant du couloir, allumé, permis à l'enfant de reconnaître le propriétaire de l'hôtel.
« Vous n'avez pas kidnappé assez d'enfants, avec le tsunami? »
La voix provenait de la porte. Un autre homme se tenait dans l'encadrement, tenant négligemment un pistolet à silencieux braqué sur l'hôtelier, qui se retourna. Discrètement, aussi silencieusement que possible, Alice se redressa.
« Nous avons une trop forte demande pour les européens... Croyez vous me faire peur avec cette arme? »
L'homme à la lampe de poche parlait d'un ton railleur et hautain, le ton de celui qui se sait le plus fort... Ce qui ne semblait pas inquiéter l'autre. Alice se faisait silencieuse, son regard oscillant entre les deux hommes, avec de petits coups d'oeils périodiques sur Sarah, toujours endormie. Bien sur, les hommes ne parlaient pas fort, et la fillette de 8 ans avait le sommeil lourd, mais quand même!
« Franchement, et dire que les humains vous croient gentils... S'ils savaient... »
« Tu connais le proverbe, l'histoire est écrite par les vainqueurs... Tu es étrangement bavard... Attendrais tu quelqu'un? »
Le sourire de l'homme armé s'effaça, découvert. Il tendit l'arme et tira. La balle partit dans un chuintement, traversa l'homme? Le spectre? Et frappa Alice juste au dessous de la poitrine. Le choc poussa la fillette contre le mur.
« Oh, non, tu m'as raté! Dommage! »
La voix de l'hotelier, railleuse, se faisait sourde, à mesure que la panique de la fillette grandissait. Sa main, qu'elle avait passé sous son T-shirt était humide et poisseuse. Elle n'avait pas besoin de ses yeux pour voir qu'il s'agissait de sang.
« Elle va être invendable... Eh bien tant pis. Je n'ai plus qu'à garder l'autre. »
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Il y eut un flottement, et des quatre ne restèrent que la fillette, et l'homme au pistolet.
« Merde! »
Il sortit un téléphone portable, composa un numéro, sous les yeux de la fillette à la respiration laborieuse.
« Ouais, c'est moi. Bordel vous foutiez quoi il a disparu! Non, il y a plus rien. J'efface les preuves, et j'arrive. A de suite. »
La fillette le vit se diriger vers elle, tendre son arme... Une tentative de repousser l'arme, puis le noir.
Porte Ouverte Chap 2 - Spoiler:
L'homme regarda la jeune femme sur la photo. Une image de mauvaise qualité, comme la plupart des enregistrements réalisés par des caméras de surveillance. Mais il s'agissait du meilleur enregistrement qu'ils aient du fantôme. Pour ne pas dire l'unique.
« Elle ressemble pas à un revenant, pourtant, c'te fille... J'en ai trois comme ça à la maison! »
Le policier se retourna son collègue, qui venait de faire la remarque.
« Je ne sais pas si elle est un fantôme, mais les cadavres autour d'elle s'accumulent... On en est à quatre en un mois, ça commence à jaser... »
Il était pourtant d'accord avec lui. La jeune femme de l'image ne semblait pas être bien âgée, peut-être vingt ans tout au plus. A cet âge, la plupart des jeunes femmes vont à la fac ou cherchent du boulot... Pas elle. La presse l'avait surnommée « fantôme », parce que les deux premiers meutres avaient eu lieux en chambre close. Le fait même qu'il s'agisse d'une femme était encore inconnu des journalistes.
« Reprenons l'affaire, les gars. On a eu quatre morts, sans autre lien entre eux qu'une sorte de marque rituelle sur le coeur. Loyd, tu peux nous en dire plus sur eux? »
Hochant la tête, le collègue trois fois père se leva et commença son exposé.
« Alexandre Norman, quarante-deux ans, directeur adjoint de l'hôpital pour enfants. On l'a retrouvé dans son bureau personnel, une pièce à laquelle lui seul pouvait accéder. Il est mort par rupture des cervicales. Luka Reyth, soixante et un an, chauffeur de taxi. Poignardé à plusieurs reprises dans sa salle de bain. D'après le légiste, seul le dernier coup, porté à la gorge aurait été fatal, ce qui tendrait à prouver une volonté de faire souffrir. Aurel Rock, simple tenancier d'un hôtel formule un, tué dans sa voiture, d'un coup de cric en pleine tête. Enfin, Kevin Noctalis, le dernier, tué d'une dizaine de balles dans le corps. Il était directeur d'un laboratoire pharmaceutique. »
« Aucun d'entre eux ne connaissait les trois autres, d'après l'enquête de proximité, poursuivit Anthony Pan. De plus, ils appartenaient à toutes les couches de la société. Les lieux de naissances, d'études cercles d'amis fréquentés sont différents. Bref, aucun autre lien que cette marque. Maintenant que le résumé est fait, Vincent, parle nous du dernier meurtre. »
L'homme obéit étalant devant lui un plan.
« Kevin Noctalis a déjà été attaqué par un syndicaliste en colère, il y a cinq ans. Suite à cet incident, il avait fait installer un certain nombre de caméras vidéo dans son bureau. Malgré ça, impossible de trouver par où s'est introduit le fantôme. Sur le coup, elle mérite son surnom. Elle serait « apparue » près de ce mur, puisque c'est dans cette direction que ce tourne Noctalis. On peut supposer que la tueuse lui a parlé. Une fois dévoilée, elle ne s'est plus préoccupée des caméras, et à vidé un chargeur de 9mm sur sa cible, avant de lui tirer dessus une dernière fois à bout portant, puis de repartir. C'est tout juste si elle n'a pas marqué un temps devant la caméra pour lui faire un pied de nez, tellement elle s'en fichait! »
Le ton du jeune policier fit sourire les autres membres de l'équipe, avant que chacun ne se re-concentre sur les images.
« En analysant les vidéos, on a déduit qu'il s'agissait d'une femme, d'une vingtaine d'années. Elle ne s'est pas préoccupée des caméras, ce qui me laisse penser que soit on la trouvera facilement, soit elle a préparé son coup, ce qui la rendrait d'autant plus dangereuse. »
« L'un d'entre vous a-t-il des questions? Carl? »
L'homme qui venait de lever la main, un peu comme à l'école, prit la parole d'une voix étrangement douce pour un géant pareil.
« On ne la voit pas s'approcher de Noctalis, à part pour lui tirer dessus une dernière fois... Comment aurait-elle dessiné la marque sur la poitrine des victimes? »
Durant trois secondes, on aurait pu entendre une mouche voler.
« On raisonnait à l'envers... Vincent, Carl, repartez voir les voisins! Renseignez vous sur cette marque, fouillez tous les documents que vous pourrez trouver! Loyd, tu va au labo, je veux les dernières analyses immédiatement! Et que quelqu'un s'occupe de virer ces journalistes! Je leur parlerai plus tard! »
Les hommes sortirent du bureau, chacun courant à son poste. Seul resta Anthony Pan, regardant la photo de la jeune femme.
« Je ne sais pas qui tu es, ma petite, mais il y a des lois... Et tu peux compter sur moi pour te les faire respecter! »
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