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 ¤ Mikazuki Hakumei ¤

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MessageSujet: ¤ Mikazuki Hakumei ¤   ¤ Mikazuki Hakumei ¤ Icon_minitimeSam 29 Aoû - 18:48


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Qui suis-je ?


Je m'appelle Mikazuki. Mikazuki Hakumei. On m'a surnommée Osore, parce que j'ai été celle qu'on craint, qui fait fuir les autres avec délectation. Je suis née le 14 Mai 1993, j'ai donc 16 ans. Je suis une homosexuelle déclarée. Mais cela ne réponds pas vraiment à notre question n'est-ce pas ? Non. Pas du tout.


    Physique :

Je suis là, devant ma glace, perdue dans la contemplation de mon propre reflet. Il n'est pas particulièrement beau, ni particulièrement laid. Je regarde mes quelques cent cinquante-cinq centimètres, soit un mètre cinquante-cinq. Je ne suis pas bien grande pour mon âge, et à vrai dire, je ne l'ai jamais été. Ma main se plaque sur ma joue chaude, température que sa couleur ne laisse pas paraitre. Je suis blanche comme un linge, blanche comme un cachet d'aspirine non dilué. Je n'ai pas de boutons d'acné mais qui sait, peut-être qu'ils viendront lors de ma vingtaine – ce que je n'espère pas. Mon regard s'abaisse sur mon bras fin. Je ne suis pas bien grosse, quelques quarante-huit kilogrammes que peu de gens devinent. Oui, je suis encore plus mince que ce que mon corps laisse à deviner. Peut-être dois-je valoir ça à ma musculature ? Non, peut-être pas. À part quelques abdominaux bien forgés et de petits biceps, je ne suis pas musclée. Je n'ai jamais aimé le sport.
Ma main blanchâtre se repose doucement sur mon visage ovale. Mes traits sont fins, allongés. Si je le voulais, je pourrais presque avoir l'air sage et gentille. Presque douce. En effet, j'ai tout pour ça : des lèvre plutôt charnues, roses et lisses, une bouche bien dessinée, légèrement pincées, un teint de poupée et un visage d'ange. Mes yeux sont foncés, pratiquement noirs, mais teintés d'un vert émeraude qui rejaillit lorsque la lumière m'éclaire. Ma pupille noire se dessine avec précision, au centre, comme perforant l'âme de ceux qui croisent mon regard. Mes longs et recourbés cils couleur de charbons parent mes paupière avec harmonie, ajoutant à mon regard une intensité supplémentaire. Mes yeux sont légèrement allongés, mais étrangement grands pour une asiatique. Au-dessus d'eux, mes sourcils broussailleux et épais corsent le tableau, rendant mon visage un rien plus sauvage. Mes cheveux de jais encadrent mon visage blanc, jurant avec cette couleur. Je les ai fait couper il n'y a pas bien longtemps, les avoir jusqu'aux omoplates m'obligeait à m'en occuper régulièrement. Désormais ils sont plus courts, coupés en dégradé tombant au creux de ma nuque, titillant très légèrement mes épaules. Je rejette ma frange en arrière. C'est une manie que j'ai prise depuis que je suis allée chez le coiffeur. Ma frange est plutôt longue, coupée de manière à ce qu'on la pousse sur le côté en permanence. Mon regard quitte allègrement ma chevelure et se dépose sur ma tempe, parcourant des yeux le mince filet de chaire que fait ma vieille cicatrice. Quels jeux idiots auxquels j'ai joué... Je regarde mon nez fin, un tout petit peu retroussé, droit et pas trop long. Le nez parfait. Pff ! Il faudrait seulement que mon sale caractère aille avec.
Mais qu'est-ce que je regarde à la fin ! Je le connais mon reflet, il m'embête depuis que j'existe. Non, je suis là pour vérifier encore une fois mon habillage. Je porte un teeshirt rouge, avec une inscription anglaise en lettres noires au niveau de la poitrine, qui rehausse encore mon teint de vampire. En parlant de poitrine, je commence à me demander si la mienne compte atteindre une taille digne de ce nom un jour... après tout mes soutiens-gorge ne dépassent pas le bonnet A... Hum, hum, ne nous égarons pas. J'ai autour du coup ma chaine en argent que je ne quitte jamais, c'est un cadeau de ma cousine Mina. Le sobre collier tombe dans mon décolleté rond et se fond presque sur le teint de ma peau. Mon bas est un jean bleu décoloré et usé, un jean plutôt large. Ma garde robe est ainsi faite : vêtements colorés, chaussettes à rayures, jupes et robes punchy et baskets confortables. Je ne cherche pas le luxe, juste mon propre confort. Je n'ai pas beaucoup de jupes, surtout des pantalons en jean ou en toile. Je n'ai aucun vêtements noirs, autant dire que je suis un arc-en-ciel ambulant. Je caresse de la main mon bracelet-éponge à carreaux verts et noirs que je porte tous les jours... Marrie... Non, malgré le temps qui est passé, je ne l'oublie pas.


    Caractère :

Comment me définirais-je ? Énervante, sans doute. Énervante et extravertie doivent être les deux adjectifs qui me conviennent le mieux. Je suis née avec ce don : la sociabilité. Malheureusement, tout l'amour que j'ai à donner, toute la chaleur et la gentillesse dont je peux faire preuve sont cachés dans les méandres de mon esprit, dissimulés sous une carapace solide, sous un moi agressif et sadique.
Au premier mot que je vous adresserais, je serais froide, méprisante, méchante et perfide. À moins que vous ayez de la chance. Je pourrais vous mener en bateau, vous mentir, car j'ai une incroyable facilité à le faire. Le pire des mensonges, si c'est moi qui en est l'auteur, pourra vous sembler si vrai que vous en mettriez votre main au feu. J'aime rendre les gens complètement dingue. J'aime leur faire peur, enjoliver mes récits de manière à les rendre plus sanglants, plus effrayants. J'aime effrayer. Lorsque je rencontre une personne naïve – ce genre de personne m'horripile – je m'arrange pour la faire fuir ou la faire frémir de peur. Les couples j'adore... les briser. Faire semblant d'être une petite hétérosexuelle allumeuse m'amuse parfois, surtout pour voir les larmes de la belle. Je déteste les personnes parfaites, qui n'ont aucun défauts. C'est bien simple, je les jalouse. Je suis très envieuse, capable de vouloir tout et n'importe quoi si c'est pour le voler à quelqu'un. Je suis provocatrice. Je peux regarder mon professeur là, dans les yeux, alors qu'il est sur le point de me mettre une heure de colle, et lui lancer la pire phrase que de sa vie d'enseignant il aurait pu entendre. Je me prendrai donc trois heures de colle, mais je m'en moquerai. Les conséquences de mes actes ne m'intéressent pas, même si je les regrette souvent. Parfois fausse rebelle, si je haïs quelqu'un je serai systématiquement en désaccord avec lui, quitte à masquer mes véritables opinions. Ça peut paraitre stupide, mais pour moi ce n'est qu'un jeu auquel j'aime jouer. Seulement un jeu ? En vérité, pas vraiment. En vérité, c'est une barrière sociale qui m'empêche d'aller vers les autres, des remparts solidement construits protégeant ma réelle personnalité. Si vous avez la chance de passer ces remparts de béton armé, alors vous verrez que je ne suis pas la peste dont j'ai l'air...
Si je vous considère comme un ami, un allié ou tout simplement comme quelqu'un de spécial, alors vous aurez accès au vrai moi que j'ai camouflé. Vous me verrez comme une amie loyale, attentive. Une fille digne, pleine de tendresse lorsqu'elle le veut, et dotée d'un sens de l'humour aussi aiguisé que son sens du sarcasme. Je peux me montrer aussi douce et protectrice que je suis agressive et froide aux premiers abords. Je suis quelqu'un de fiable, un secret en ma possession et un secret bien gardé – malgré la pipelette que je peux être. Lorsque vous serrez mal, j'essaierais de vous consoler, vous assommant de blagues plus ou moins drôles et d'anecdotes étranges jusqu'à ce que vous esquissiez l'ombre d'un sourire. Lorsque vous serrez en danger, je vous défendrais au cout de ma vie s'il le fallait. Si vous me connaissez bien, vous saurez à quel point je suis fragile et cassable comme du verre. Et contrairement à toutes attentes, vous pourrez même découvrir en moi un côté romantique insoupçonné...
Mais que vous me connaissiez bien ou non, vous saurez de toutes façons que je suis une battante, une fille capable de se battre et de franchir n'importe lequel des interdits ou des obstacles pour arriver à ses fins. Quelqu'un de persévérant et de déterminé. Vous saurez aussi qu'il ne faut pas me chercher longtemps. Tu commences ? Je te lance un sarcasme. Tu continus ? Je tente de t'ignorer. Tu insistes encore ? Cette fois je peux en venir aux mains. Je suis susceptible donc, mais je peux aussi bien me contrôler. J'ai fait beaucoup de théâtre, autant seule qu'avec mon cousin, alors le self-control ça me connait. De toutes les manières, que vous l'acceptiez ou non, vous saurez que je suis une fille intelligente, cultivée et intuitive. Alors, jaloux ? Si vous l'êtes, vous êtes tombés bien bas.


Dernière édition par Mikazuki Hakumei le Dim 30 Aoû - 15:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ¤ Mikazuki Hakumei ¤   ¤ Mikazuki Hakumei ¤ Icon_minitimeDim 30 Aoû - 1:41

    Histoire :

Mon histoire ? C'est un peu loin. Je n'aime pas me la rappeler. Mais je vais essayer. Je ne vous promets rien, mais je vais essayer.
Je suis née, blanche dans un monde vert, littéralement. Le printemps était là, mais je semblais représenter l'hiver malgré moi. Ma mère, Koyuki, me tint dans ses bras longtemps, malgré mes pleurs incessants. J'étais la deuxième fille, mais la petite dernière. L'inespérée, après les nombreuses tentatives sans succès de mes parents pour avoir un dernier enfant. J'avais été désirée et, bébé déjà, je le savais. Mais comment satisfaire toutes les demandes de mes parents ? Les années passèrent. Irrévocablement. Le temps s'est mis à filer avec une vitesse incroyable, à l'insu de tous. Sans que je ne l'aperçoive, mes deux frères jumeaux Nikkou et Youkkou devenaient de véritables virtuoses respectivement du piano et du violon. Ils enchantaient mes parents qui se vantaient d'avoir donné une si bonne éducation à leurs fils. Plus mes anniversaires passaient, les uns après les autres, plus je me rendais compte à quel point mes parents étaient riches. Riche, nous l'étions depuis le début. Grande villa à deux étages, piscine, jardin immense, et même un cuisinier et une demoiselle au pair. La petite famille chic et parfaite. Ma grande sœur Hoshi se montrait de plus en plus belle et intelligente, elle était première de sa classe, et multipliait en un même temps les heures de travail et les petits copains.
Seule tâche dans le paysage : moi. Les catastrophes que mon existence même engendrait étaient étranges et multiples. Par exemple, un jour, le voisin du dessous dégringola dans les escaliers de la cave alors que je lui tenait la porte. Une autre fois, ma nounou se fit arracher les cheveux par une force inconnue. Et, encore un autre exemple, un soir on retrouva les meubles du salons sans-dessus-dessous alors qu'on m'y avait laissée seule un quart d'heure. La raison à tout cela, mes parents ne tardèrent pas à la trouver : mon pouvoir, ma “capacité”. Il y avait déjà un spécimen dans la famille, ce « bon à rien d'Otsukee », comme l'appelaient mes parents. Otsukee est mon cousin. À cette époque là, je ne l'avais encore jamais vu, mes parents l'avait exclu du cercle familial. Je n'avais que huit ans. Huit ans, ou le début des choses sérieuses et des ennuis.
Mes parents renvoyèrent toutes les nounous, voyant que je les épuisais à la chaine. Ainsi les nombreux soirs de gala – où j'étais la seule à ne pas être invitée – je restais seule dans la maison immense. Ainsi livrée à moi-même, j'eus le temps et le bénéfice de pouvoir travailler la télékinésie qui était bel et bien mon don. Je compris qu'elle pouvait avoir d'infinies utilités et que je me devais de la contrôler au mieux, au minimum de savoir ne pas l'utiliser. Car mon pouvoir était très réactionnel et je le déclenchais régulièrement sans le faire exprès, parfois même sans le savoir. Alors toutes ces soirées où l'on me laissait seule, je passais mon temps à m'exercer. C'est comme ça qu'avec le temps et l'entrainement je fut à même de garder mon don caché, et les incidents bizarres dut à mon débordement se diminuèrent jusqu'à disparaitre. Mais à huit ans, j'étais déjà sarcastique et solitaire, entourée de ma carapace de fille méchante. Les autres ne m'approchaient pas, je les faisais même fuir, délibérément. Quand je maitrisa assez ma capacité de télékinésiste, j'utilisai carrément cette dernière pour terroriser mes camarades, qu'ils soient plus jeunes ou plus âgés. Après qu'ils aient vu leurs affaires voler en éclats et qu'ils m'aient entendu dire que c'était bien moi qui l'avait fait, évidemment plus personne ne m'ennuya. On me surnomma dès lors “Osore”. La crainte, la peur. Ce surnom me faisait grand plaisir, il témoignait de ma puissance au sein de l'école primaire – puis au sein du collège.
Mais bien sûr mes parents ne le voyaient pas de cette œil. Quoi ? Leur fille asociale et terrorisante ? Ce n'était pas possible enfin ! Oui, ils avaient déjà une fille surdouée et deux jumeaux virtuoses, avoir une jeune enfant turbulente et dotée de télékinésie ne leur plaisait pas beaucoup. Très vite, mon esprit de contradiction devint une habitude : ils disaient blanc je disais noir, ils disaient noir, je disais blanc. J'étais très difficile à vivre, je répondais à mes parents et à mes professeurs, j'envoyais balader Hoshi lorsqu'elle me proposait une séance de maquillage et coupais les cordes des instruments de mes frères lorsqu'ils m'ennuyaient trop. L'insuportable. Le pire des cauchemars de la famille Hakumei, j'en étais la responsable. Mais le pire était à venir. Le pire, pour l'instant, était inenvisageable. Je me servais de la télékinésie pour voler – qui croirait un marchand qui dit avoir vu sa figurine sculptée voler seule dans les airs ? – je frappais mes camarades parfois par la pensée, je fuguais régulièrement, parfois pendant plusieurs jours... J'étais une terreur, au sens littéral du terme. Non, terreur n'est pas le mot. Infernale correspond le mieux : j'aurai été envoyée des enfers que je n'aurai pas été plus méchante.
Mais un jour, un soir plutôt, je fis une rencontre qui bouleversa ma vie. Une rencontre qui changea tout.

J'étais sortie de chez moi l'avant-veille, avec juste de quoi m'acheter à manger de temps à autres et de quoi se laver, au moins le minimum. Mon sac à dos était donc presque vide, je le portais d'une seule hanse, il se balançait derrière mon dos à la cadence de mes pas. Il pleuvait. La ville était encore plus grise que ce qu'on aurait pu penser. Je marchais dans la rue, ma capuche remontée jusque devant mes yeux. Je passa alors devant une boulangerie qui vendait de délicieuses viennoiseries typiquement françaises. D'ailleurs, le boulanger est français. Il est gentil et je l'aime bien, alors malgré mon estomac qui gargouille et le peu d'argent qu'il me reste en poche, j'entre dans la boutique en décidant de ne rien leur voler. Je choisis une petite part de flan au citron pas trop chère et je vais à la caisse pour la payer. Mais là, il n'y a personne. Le boulanger n'est pas là, et sa femme qui le secondait non plus. J'appelle, je demande en vain si il y a quelqu'un. Et au moment où je pars, quelqu'un prononce derrière moi :
« Tu veux quelque chose ? »

La voix est enjouée, un peu sucrée. Un millième de seconde durant, cette voix m'enveloppe et me réchauffe, comme un véritable manteau. Je me retourne. Elle est là. Une grande blonde au sourire de mannequin et à la dentition parfaite. Elle n'est pas asiatique, non elle est européenne. Française ? À son accent, certainement. Elle porte des habits simples, un teeshirt et un jean, mais ça suffit à la mettre en valeur. Elle est tellement belle. Le temps que je reprenne mes esprit est juste assez grand pour que je paraisse stupide, et je m'empresse de dire lorsque mon cerveau redevient clair :
« Euh.. oui. Je voulais m'acheter une part de flan. Au citron s'il vous plait. »

Sa démarche, son regard, tout en elle m'attire. C'est étrange. Je n'avais auparavant jamais ressenti ça. Est-ce normal ? Elle me dit le prix. Je sors mon porte-monnaie et en extirpe le contenu. Je n'ai pas assez d'argent. Elle rigole et me dit que ce n'est pas grave. Je lui souris. Et elle me sourit aussi, laissant mes yeux se droguer à sa vue.
Je suis sortie de la boulangerie avec ma part de flan au citron gratuite, les idées encore embrumées. Je n'étais pas bien vieille, mais j'avais déjà quatorze ans. Le soir-même, je décidais de rentrer chez mes parents pour réfléchir dans un vrai lit. Contemplant le plafond, je me perdis à penser que j'étais amoureuse. Amoureuse d'une fille. D'après mes parents, l'homosexualité était une idiotie, quelque chose de totalement contre-nature. Alors en plus de pratiquer la télékinésie couramment, j'étais un monstre contre-nature ? Je ne comprenais plus rien, j'étais perdue. Mais rien n'empêcha que, cette nuit-là, mes rêves se portèrent tous sur cette fille à la boulangerie.

J'appris quelques temps après qu'elle s'appelait Marie et qu'elle était la fille du boulanger, venue de France pour quelques temps. Je la retrouvai dans un premier temps chaque soir, dans l'arrière boutique de la boulangerie. Puis dans un deuxième temps, j'emportai quelques affaires et restai dormir chez elle. Nous nous aimions. Passionnément. C'était notre première histoire d'amour à toutes les deux, et nous en étions pleinement heureuse. Avec l'aide de ses parents, j'apprenais quelques mots de français. Et c'est ainsi que je me retrouvai à lui dire « Je t'aime* », un soir. Elle rit de mon accent japonais, puis elle me caressa la joue et nous nous embrassâmes, longtemps. Nous passions généralement nos journées à nous balader près de la mer, grimpant sur les rochers. Plusieurs fois, je surpris son regard vagabonder tristement sur les flots, et je savais qu'elle gardait en elle un secret lourd et triste. Nous n'en parlions pas. Nous évitions toutes les deux de parler de nos familles ou de notre passé. Un jour, nous sommes allées dans une galerie marchande et nous avons essayé maints vêtements. À la sortie, Marie m'acheta un bracelet-éponge à carreaux verts et noirs. Nous mangions souvent en tête-à-tête et je séchais les cours. Notre histoire dura un petit mois. Car après des adieux déchirants et déchirés, Marie dut regagner sa France. Et moi, je dus regagner la villa Hakumei, sachant que désormais je n'en faisais officiellement plus partie.
Une fois rentrée chez mes parents, je compris à quel point la relation que j'avais eut avec Marie était forte. Je me rendit également compte que j'avais toujours était attirée par les filles : une jolie poitrine m'ayant toujours fait plus d'effet que des biceps en béton. Par contre, les garçons ne m'avaient jamais intéressée plus que ça. Et je venais de sortir d'une histoire d'amour avec une fille. Je dus me rendre à l'évidence : j'étais désormais une homosexuelle déclarée. Je le dit rapidement à mes parents, consciente qu'ils ne l'accepteraient pas. J'avais raison. En une semaine, l'affaire était scellée, mes affaires emballées et moi : envoyée chez mon cousin Otsukee, la honte de la famille. Ben oui, les deux hontes ensemble. Que voulez-vous.
Otsukee était comme je l'avais imaginé : grand, les cheveux teins en blancs acier, les yeux très verts. J'emménageai dans son petit appartement en centre ville très rapidement et lui expliqua pourquoi mes parents me viraient de la maison. Il rit un peu et me consola beaucoup. J'avais beau haïr mes parents, me savoir exclue officiellement de la famille était dur à digérer. Je lui expliqua aussi pour mon pouvoir et lui détailla l'usage que j'en avais fais. Là, il rigola franchement et me dit que je ne manquait pas de ressources. Je fus fière du compliment. Mais dès lors que je m'installai chez Otsukee, la belle vie commença – en même temps que l'entrainement intensif.
Je me levais à six heures du matin et je commençais par faire plusieurs fois le tour de l'immeuble en courant. Je revenais dans l'appartement, m'étirais dans tous les sens, puis j'allais prendre une douche – froide, Otsukee coupait délibérément l'eau chaude le matin. J'enfilai une combinaison en cuir très moulante, si j'avais eu un peu plus de poitrine à cette époque là j'aurai pu être très sexy. Je coiffai mes cheveux en arrière, les attachai en queue de cheval puis j'étais autorisée à aller déjeuner. En vingt minutes top chrono, je devais être prête à m'entrainer dans le terrain vague pas loin de l'appartement. Otsukee était impitoyable : il m'obligeait à soulever des objets très lourds, à concentrer des boules d'énergie pour les envoyer à un endroit précis. Je travaillais ainsi de sept heure et demie à midi et de quatorze heures à dix-sept – toutes les heures, j'avais droit à un quart d'heure de pause, à une bouteille d'eau et à une barre vitaminée. À la fin de la journée, j'étais exténuée mais heureuse. Et chaque jour, je progressais un peu plus, m'avançant peu à peu de la perfection.

Un matin, Otsukee me demanda de m'habiller normalement et ne m'emmena pas au terrain vague. Je montai dans la voiture sans en connaitre la destination. Finalement, nous arrivâmes à la gare. Otsukee ne me dit rien, ne m'expliqua rien, malgré toutes les questions que je lui posais. Nous marchâmes jusqu'à l'un des quai et attentâmes plusieurs minutes. Lorsqu'enfin un train arriva, aucune des personnes qui en sortit ne m'étais connue. Soudainement, mon cousin fit de grands gestes à quelqu'un, et une toute petite fille s'avança de la foule. Elle était petite mais son visage avais un air sérieux, aussi je lui donna aussi tôt dix ans. Otsukee la poussa dans le dos jusqu'à moi après l'avoir embrassée sur la joue, surement pour lui dire bonjour. Il s'expliqua enfin :
« Mikazuki je te présente Mina. Elle va loger chez nous aussi longtemps que nécessaire. Mina est ma sœur cadette, et elle aussi possède ce que tu appellerais un pouvoir, ou un don. Je te demande d'être très gentille avec elle, d'accord ? »

Ladite Mina s'avança vers moi et me salua du regard. Ah, je l'aimais déjà cette petite. Bien élevée, communiquant sans paroles, elle était très bien. Je demanda à Otsukee avec le sarcasme qu était depuis longtemps ma marque de fabrique :
« Elle aussi c'est une honte de la famille ? »

Il rigola et Mina aussi. C'est d'ailleurs elle qui me répondit :
« On peut dire ça comme ça. En effet j'ai été sortie de chez mes parents mais pas exactement pour les même raisons... »

En réalité – mais je l'appris bien plus tard – Mina avait accidentellement tué quelqu'un, et ses parents pour la couvrir avaient décidé de la cacher chez Otsukee.
Nous sortîmes de la gare joyeux, puis nous allâmes manger des glaces et même faire quelques boutiques. Quelques jours plus tard, Mina m'offrait la chaine en argent que j'aime tant.

Mina suivait un entrainement aussi quotidien que le mien, mais avec son arrivée Otsukee ne pouvait plus s'occuper autant de moi. Il allégea donc nos emplois du temps respectifs, ce qui fit que je m'entrainais le matin et Mina l'après-midi. Je profitais de mon temps libre pour lire, en tournant les pages avec ma pensée bien évidemment.
Mais les mois passaient bien vite avec toute cette joie, et bientôt mon cousin me fit une proposition qui, celle-là encore, allait changer ma vie.

Je revenais de la poste, j'y été allée pour poster mon dernier contrôle de mathématiques – oui, je prenais des cours à domicile depuis deux ans déjà. Otsukee m'attendait sur le canapé, dans une position étrangement pompeuse. Il avait à l'évidence quelque chose à m'annoncer. Je pris place en face de lui, sur un fauteuil, et il me dit solennellement (au début j'en pouffai presque) :
« Mikazuki, cela fait maintenant deux ans que tu t'entraine chaque jour à devenir meilleure. Aujourd'hui donc, après beaucoup de réflexion, je pense que tu es prête pour affronter le monde extérieur. Mais n'ai crainte, je ne te mets pas à la porte. Je te propose juste d'aller vivre à Mahora, une petite île pas très loin d'ici. Là-bas, tu te feras des amis j'en suis convaincu. Alors, tu n'as qu'à dire un mot et tu seras partie à l'aube : oui. »

Et il n'avait pas menti. Le fameux « Oui », je le dis bien évidemment. Et le lendemain, j'étais sur un bateau en direction de Mahora.


* en français dans le texte.
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MessageSujet: Re: ¤ Mikazuki Hakumei ¤   ¤ Mikazuki Hakumei ¤ Icon_minitimeDim 30 Aoû - 2:48

    Pouvoirs

Classe : Guardian
Stats :
    Type : Lumière
    Anomalies : Tétanie, Charme, Décadence
    Force : 18 Dommages physiques : 44_62
    Défense : 95 Défense physique : 785
    Magie : 24 Dommages magiques : 66_90
    Résistance : 93 Défense magique : 785
    Vitalité : 90 Points de vie : 8 100
    Dextérité : 40 Vitesse : 90


Description du pouvoir :
La télékinésie me permet de faire bouger des objets ou même des êtres vivants – tout ce qui est consistant – avec la simple force de ma pensée. Avec de l'entrainement, je peux appuyer sur le cœur de quelqu'un, par exemple, et ainsi le tuer. Je peux contrôler l'intérieur de chaque personne avec ma pensée, elle est comme une seconde paire de mains qui pourrait aller n'importe où. La télékinésie est basée sur l'anticipation des mouvement d'objet et leur contrôle. Ainsi, je peux soulever une souris car je peux anticiper les battements de son cœur, le flux de son sang, etc... même si c'est dur, et ainsi pouvoir la garder sous mon contrôle. Au contraire, je ne peux pas soulever de l'eau avec la pensée car les mouvements de l'eau sont trop imprévisibles. Mais je peux contourner le problème en soulevant un verre d'eau. En définitive, je peux faire bouger avec ma pensée tout ce qu'on pourrait faire bouger avec des mains – c'est juste plus fun.


Atouts :
¤ La force par la pensée est beaucoup plus puissante que la force que peux avoir le corps humain. ¤ ¤ Aussi, la télékinésie permet d'aller dans des endroits que les êtres humains normaux ne pourraient pas atteindre.

Faiblesses :
¤ La télékinésie demande un self-control à toutes épreuves, car il se peut qu'on la déclenche sans le vouloir si l'on n'est pas très attentif → c'est un pouvoir très réactionnel. Lors d'une grande frayeur par exemple, on peut envoyer valser sans le vouloir une étagère.
¤ Autre bémol : il est nécessaire de faire preuve d'une précision incroyable, chose que moi Mikazuki, ai du mal à obtenir.


    Scolarité :


Bulletin trimestriel de Mikazuki Hakumei :
recherche en cours... veuillez patienter...


Japonais (lv1) : 90/100
Anglais (lv2) : 56/100
Français (lv3) : 82/100
Histoire-géographie : 64/100
Mathématiques : 94/100
Sciences économiques : 55/100
Sciences de la vie et de la terre : 43/100
Physique-chimie : 76/100
Musique : 56/100
Art-plastique : 72/100
Education physique : 41/100
Théâtre : 97/100

MOYENNE GENERALE : 69/100

Appréciation Générale : élève peu attentive en classe qui réussit néanmoins son troisième trimestre grâce à ses facilités (notamment en mathématique et en japonais). L'option théâtre sauve trois points du bulletin... Certaines matières méritent d'êtres soignées, et le comportement en classe également.

Mention :


Comportement en classe/Vision du lycée :
En cours, je ne change pas : toujours aussi provocatrice. Je suis toujours autant capable de mal répondre à un professeur, et je me prends toujours des retenues par-ci par-là. Néanmoins mon comportement en cours depuis que je suis à Mahora est un poil meilleur, je suis un tout petit peu plus attentive qu'avant, même si ce n'est toujours pas suffisant pour remonter ma moyenne générale. Je suis bavarde bien sûr, alors je disperse un peu les gens de ma classe... mais bon, tant qu'ils ne sont pas rancuniers ! Je n'aime pas particulièrement les cours, je n'ai jamais manifesté beaucoup d'intérêt pour mes études après tout. Mais bon, je fais un petit effort pour paraitre plus... enfin, moins je-m'en-foutiste. Je ne travaille pas vraiment, je suis certainement trop habituée à tout laisser couler... heureusement que j'ai des facilités pour rattraper le tout. Je suis vraiment contente de faire théâtre !



    Relations :

À Mahora


Amour :
Bah pour tout te dire, je cherche ! Mais j'ai pas encore trouvé...

Ami(e)s
Itami : Itami est l'une des premières personnes avec lesquelles j'ai fit connaissance. Entre nous, le courant est vite passé, et après une démonstration de pouvoirs nous avons même parlé de nos passés. Celui d'Itami est tellement triste... Enfin, nous avons lancé une “chasse à l'amour”. C'est la première fois que j'y joue !

Connaissances :
Asaki Muora : La personne qui m'a accueillie à Mahora a aussi été témoin de mes débordements... Ce professeur de cuisine ne dira rien, et je lui en suis reconnaissante.
Harya : Malheureuse petite amie de Likuù... j'aime la faire souffrir. Lors d'un dîner, j'ai poussé Likuù à m'embrasser et elle s'est mise à pleurer. C'était marrant.

Ennemi(e)s :
Likuù : Entre nous, la guerre est déclarée ! Je ne le déteste pas vraiment, je le jalouse un peu et je le trouve banal. Le Prince Charmant des hétérosexuelles, c'est lui. Et la sorcière qui torture le Prince Charmant, c'est moi...

Pour toutes demandes de liens, envoyez-moi un MP ! Je serais ravie d'agrandir ma liste de connaissance =)


    Goûts :

Tout et (surtout) n'importe quoi


Musicaux : Comme vous pouvez l'avoir dors et déjà deviné, mes gouts musicaux se portent généralement sur les musiques rock, pop-rock, parfois saoul, ou encore chansons à texte. J'aime beaucoup tout ce qui bouge, de préférence si il y a une grosse guitare électrique derrière. Mais j'aime aussi les chansons très mélancoliques, les chansons d'amour et leurs indémodables piano-voix ou guitare-chant.
Artistes préférés : The Cure – anglais anglophones, Izia – française anglophone, Muse – anglais anglophones, Mademoiselle K – français francophones.
Musiques détestées : Le rap, le R'n'B, et tous les trucs dans ce genre.

Alimentaires : Quand je suis à table, j'aime bien manger de la viande, sois très saignante sois très cuite, mais en petite quantité. J'aime beaucoup les salades, de toutes sortes, ainsi que les légumes. Par contre, je n'aime pas le cèleri, ni les poissons – sauf en maki, ou en chirachi. J'aime beaucoup les plats agrémentés de sauces recherchées. Lorsque je suis au restaurant, j'ai la fâcheuse tendance à me goinfrer comme une malade jusqu'à ce que j'ai envie de vomir.
Aliments/Plats préférés : Chirachi de thon, pâtes à la carbonara, chocolat noir, poivrons et concombres.
Boissons préférées : Thé à la menthe, thé glacé, lait vanillé, jus mangue/citron vert/ananas.
Aliments/Plats détestés : Poissons cuits, cèleris, ratatouille.
Boissons détestées : Café, lait (seul), coca-cola, jus d'orange.

Couleur préférée : Vert émeuraude.
Chiffe port-bonheur : 7
Livre favoris : La série Uglies, de Scott Westerfeld.
Animal préféré : Linx
Instruments préférés : Guitare électrique et flûte traversière.
Compositeur classique préféré : Mozart.
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