- Iku L. Samuro [REMASTERISATION // U.C]

I - Fiche d'identité.
Nom : Ballade. (nom connu : Samuro)
Prénom : Luna (prénom connu : Iku)
Deuxième prénom/ Surnom : //

Age : 16 ans actuellement.
Date de naissance : 24/ 03/ 1993.
Nationalité : Japonaise.

Sexe : Féminin.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.


II - Présentation Physique.

IV - Histoire.

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours éprouvé un dégout profond pour tout ce qui était proche de la banalité. Malheureusement pour moi, j'ai plongé en plein dedans. Mais il y avait quelque chose que je n'avais pas prévu. Avide d'originalité, d'action, de découvertes, j'essayais de découvrir de nouvelles choses. De nouveaux horizons. Mais j'étais inconsciente, je le suis toujours. Et sans le savoir, je me suis progressivement jetée dans la gueule du loup.

Foutu prospectus, si je ne l'avais jamais ramassé, je ne serais pas ici, devant ce bureau miteux, en train d'écrire ces foutues lignes. Mes mains tremblent, comme toujours. Depuis la découverte des lames, elles sont tellement torturées qu'elles tremblent constamment. 24h/24. Et cela ne s'arrête pas. Cela ne s'arrêtera jamais, en fait, je le sens. Il est à peine minuit, Lloyd dort déjà comme un bébé, gardant une respiration rauque, à quelques mètres de moi, comme toujours. J'ébauche un sourire, et retourne à mes écrits. J'ai mal, j'ai froid, mais pourtant, je dois continuer, non ? Sujet de la dissertation : Racontez votre histoire, de votre naissance à votre arrivée sur l'île. C'est trop vague, trop simple, je ne sais même pas si je vais réussir à le faire. Mais je le fais quand même, allez.

Je suis née dans un petit hôpital de quartier, dans les environs d'Osaka. Ma famille était comme tout ce qu'il y a de plus banal. Mon père était employé dans une entreprise, il s'occupait des comptes, ou de je ne sais quoi. Il gagnait plutôt bien sa vie, enfin, du moins assez pour nous nourrir, lui, maman et moi. Il s'appelait Sano Samuro, il avait trente deux ans, à ma naissance. Ma mère, July Samuro, était femme au foyer. C'était la mère parfaite, étant jeune, je la considérais comme un modèle. Elle était belle, grande, gentille, compatissante, elle était tout simplement charmante. Mais je n'ai jamais compris le fait qu'elle ait des traits métisses et un prénom européen. Mon père disait que je lui ressemblais énormément. C'est sûr, même cheveux, même forme de visage, même taille, même formes, il n'y avait que mes yeux noisettes que je tirais de lui, ceux de Maman étant d'un gris foncé.
J'eus une enfance vraiment merveilleuse. Dès l'entrée en maternelle, je me démarquais des autres. Premièrement pour mon physique, mais aussi par mon caractère. Les petites gamines débarquaient dans la salle avec leurs petites tresses et leurs jupons roses, je m'imposais en tant que garçon manqué, avec mes shorts ternes et mes queues de cheval. J'étais forte, très forte, je traînais avec pas mal de garçon, et ce fut cela qui mit en évidence mon côté impulsif, et cacha au plus profond de mon âme ce qu'il me restait de douceur et de niaiserie. Oui, dès mes quatre ans, j'étais déjà un pur (ou une ?) garçon manqué. Je m'étais même battue, un jour. Ce n'était pas un si mauvais souvenir que ça, étant donné que j'avais réussi à le battre en un claquement de doigts. J'étais née comme avec un certain talent pour l'acrobatie. Je courais vite, je me faufilais dans n'importe quels passages étroits bien que je sois plutôt grande, et surtout, je pouvais sauter à des hauteurs impressionnantes. Papa était comme cela, Papy aussi, c'était de famille chez les Samuro. Maman était très forte, aussi. Le joins de ces gènes m'avaient donc donné de forts atouts au combat, et donc, dès l'entrée en primaire, je commençais à pratiquer les arts martiaux. Pas pour longtemps, malheureusement. Ayant de légers problèmes de respiration, je ne pu pas continuer. Retour accru dans la banalité. Je devenais comme n'importe quelle fille de mon âge, bien que je refusais toujours de porter des jupes ! Je n'étais ni populaire, ni rejetée. J'avais ma petite bande d'amis, je me fondais dedans tranquillement. Ma vie, qu'elle soit sociale ou pas, était banale, trop banale. Trop banale jusqu'au jour ou je découvris la musique. Aussitôt, j'oubliais tout mon entourage. Je refusais les sorties, les anniversaires, je n'avais presque plus aucuns contacts avec mes amis, et cela me convenait. Je pouvais rester des journées entières à gratter les cordes d'une guitare, ou à effleurer les touches d'un piano. J'aimais chanter, aussi. Ma voix était claire. Certes assez grave, assez forte, pour mon âge, mais jolie à l'écoute. Ce fut donc le début d'une passion, passion qui existe toujours actuellement, et qui est loin de s'en aller.

Je restais dans une sorte de cocon impénétrable, je ne connaissais pas la signification réelle du mot « amour ». Non, jusqu'à ce jour, je n'ai jamais aimé. Pourtant, les garçons de mon entourage, ils m'aimaient bien, visiblement. Il faut dire qu'à onze ans, dernière année de primaire, mon corps commençait à se former franchement. Je faisais plus d'un mètre cinquante, une taille plutôt élevée pour cet âge, mais surtout, ma poitrine, hanches, tout cela se développait. « Tu es en train de devenir une petite femme, Iku ! » me répétait sans cesse ma mère quand je prenais des bains avec elle. Il faut dire que je n'étais pas moche, enfin que je ne me trouvais pas moche, plutôt. D'après moi, j'avais un beau corps, j'étais assez musclée, un joli visage, mais surtout, j'avais de beaux cheveux, ils étaient extrêmement longs. Je n'avais jamais vraiment pris la peine d'aller chez le coiffeur, sauf pour couper ma frange … Mais en tout cas, ce fut comme cela que je compris que les garçons commençaient à s'intéresser à moi, ou plutôt à mon physique. Pourtant, je ne tombais pas amoureuse. Impossible. Étais-je amoureuse de mon piano, ou de ma guitare ? Aucune idée. Je pense que c'est surtout parce que je m'en fichais vraiment.

La rentrée au collège m'a définitivement marquée à vie. Tout d'abord, ce fut le début de l'uniforme. Certaines bimbos coupaient leurs jupes au ras des fesses, d'autres se teignaient les cheveux, se maquillaient comme des voitures volées, etc. J'entrais dans ce petit groupe de midinettes, presque contre ma volonté, grâce à mon physique qui se disait « avantageux », visiblement. J'entamais mon adolescence, et surtout ma puberté. J'étais une « rebelle qui chantait une révolution », comme disait une amie anglo-japonaise. Mes notes, elles stagnaient dans les environs de dix, onze, douze. Je réussissais en matières artistiques, mais quand il fallait oser les matières plus sérieuses, c'était le flop total … Mais voilà, j'étais devenue une véritable adolescente. Je rentrais tard le soir, je restais pendant des heures au téléphone avec mes copines, je tchatais jusqu'à pas d'heure, j'avais une belle vie, mais un jour, précisément le vendredi 19 avril 2007, quelques jours après mes quatorze ans, tout changea d'un coup.

C'était arrivé tellement vite, tel que je n'avais rien prévu.

Il devait être vers dix sept ou dix huit heures, je m'en souviens comme si c'était hier. Je rentrais d'une dure journée de cours, j'étais tout simplement exténuée. Tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi, prendre un bain, et dormir. Il fallait dire qu'en ces moments, ça n'allait pas très bien de mon côté. Non non, pas de rupture amoureuse, pas de divorce entre parents, trahison amicale, rien de tout cela. J'étais juste fatiguée, très fatiguée. Perpétuellement, je ressentais des douleurs atroces aux poignets, comme si j'avais quelque chose sous la peau, et que cette chose ne désirait que de sortir de mon corps. J'avais des étonnantes rougeurs à l'emplacement de mes maux, ça me brûlait la peau. Oui, c'était ça, je brûlais quotidiennement. Impossible de trouver le sommeil, ces brûlures m'empêchaient de dormir. Mais étrangement, cette soirée là, tout allait bien mieux. Les douleurs étaient bien moins violentes, j'étais juste complètement crevée, et tout ce que je voulais, c'était me reposer. Mais évidemment, je n'allais plus me reposer très longtemps. J'avais décidé de prendre un autre chemin, une sorte de raccourci, que je ne connaissais malheureusement pas très bien et qui était, soit-disant, très mal fréquenté. « Pas grave, je suis forte, et si quelqu'un essaye de me racketter, je lui colle un patin » m'étais-je donc dise, éternelle inconsciente. Et si seulement … ? Si seulement je ne m'étais pas aventurée dans ce quartier ? Je n'aurais pas perdu ma virginité sans consentement à tout juste quatorze ans, bien sûr. Quelle idiote je faisais, à l'époque. [U.C]


V - Pouvoirs.